Le Grand Chalon et le CCM main dans la main à Paris pour attirer les investisseurs

L'édition 2013 du SIMI, le salon phare de l'immobilier d'entreprise, se tient depuis ce mercredi et jusqu'à vendredi au Palais des Congrès à Paris. Au niveau 2, le stand « Sud Bourgogne Industry et Technology » est le résultat du travail des services Ecomique et Communication de la Communauté Creusot Montceau et du Grand Chalon. Avec le soutien du Conseil Régional de Bourgogne, l'entente a ainsi décidé, pour la première fois sur l'événement, de promouvoir les deux territoires. Pour plus de visibilité d'une Saône-et-Loire attractive et aux atouts affirmés.

« 1er pôle industriel entre Paris et Lyon », « Une situation (géographique) privilégiée », « Une plateforme technologique et universitaire », un concentré de la Bourgogne et de sa qualité de vie... Aux couleurs vives, les atouts y sont inscrits et illustrés de photos. Mercredi après-midi, c'est le fond qui a permis aux présidents des collectivités engagées dans la démarche de réaffirmer celle-ci par des propos, tous sur le même ton de la coopération, de la mutualisation pour le développement économique.
« Ce stand est la traduction de notre engagement commun. C'est le choix d'unir nos forces pour porter nos territoires ». En tant que président du Grand Chalon, Christophe Sirugue a d'abord évoqué la dynamique de territoires qui s'organisent. Son homologue de la Communauté urbaine Creusot Montceau, Jean-Claude Lagrange, a souligné une complémentarité et non une concurrence : « C'est une action collective avec la Région. Avec un travail sur le terrain ». En mettant en avant une force : l'industrie en Bourgogne.
François Patriat, dont le Conseil Régional a subventionné la participation de l'entente au SIMI, estime cette présence, cette exposition, comme une nécessité : « La Bourgogne, qui plus est la belle Bourgogne du Sud, a trop longtemps été en retrait de ces rendez-vous professionnels et réputés pour les contacts possibles ». Le président régional y voit là une présentation de l'attractivité et une marque de territoires oeuvrant pour un développement endogène. Avec des atouts on l'a dit.
Sur le stand, la Communauté Creusot Montceau met en avant son site industriel de 250 hectares où se situent les fleurons de l'industrie mondiale dans l'énergie et les transports, la plateforme technologique pour la conception et la maintenance d'engins ferroviaires sur le site des Chavannes à Montceau, et l'espace Coriolis à développer (voir encadré ci-dessous) autour de la gare TGV qui représente 90 hectares. Le Grand Chalon propose des opportunités de bâtis disponibles, raccordés au très haut débit et dotés d'équipements et de services performants : 110 ha et 8 000 m2 de locaux tertiaires ou pour la R&D à Saôneor, le Parc d'Activité Val de Bourgogne où 65 ha sont consacrés aux projets des PME, en façade de la RN6, et la plateforme portuaire multimodale qu'est Aproport, pour des prestations logistiques intégrées et 10 ha disponibles.
« C'est une région-carrefour, de transit européen, avec ses réseaux autoroutiers, ferroviaires, fluviaux... ». Et François Patriat insiste aussi sur le fait qu'« il y a de recherche, de l'innovation, des industries, du nucléaire à la mécanique ». Autrement dit, la Bourgogne du Sud est en mesure aujourd'hui de proposer des options pour inciter les promoteurs et constructeurs à faire un choix intéressant et rentable.
Pour Jean-Claude Lagrange, il s'agit de « réunir les meilleures conditions » pour accueillir des acteurs économiques. Dans l'entente Creusot Montceau-Grand Chalon, c'est l'investissement sur des zones d'aménagement économique qui est donc souhaité en premier lieu. « Ce que recherchent les entreprises, ce sont les terrains et le bâti. Après, la main d’œuvre, on sait que nous l'avons. Enfin, la question se pose de comment venir ? », a noté Christophe Sirugue. La Saône-et-Loire est bien placée pour y répondre. « Le foncier est indispensable c'est sûr mais c'est une offre globale à présenter », a confirmer François Patriat.
Creusot Montceau Développement et l'ADERC se penchent sur ce travail d'ensemble pour faire valoir les atouts et attirer les investisseurs. Vice-président de la Communauté Creusot Montceau en charge du développement économique, Olivier Perret a tenu à saluer la réalisation du stand.

Gérard Bailleul : « J'aime cette culture du travail... »

Son Art de Construire, Gérard Bailleul l'a fondé en 1984. Le siège de ce promoteur et constructeur en immobilier d'entreprise est à Lyon. Mais aujourd'hui, l'Art de Construire de 200 salariés est présent et s'exprime par des projets concrets sur l'ensemble du territoire métropolitain. C'est notamment l'Atrium à Lyon, le Parc d'Aquitaine, Technopolis à Cagnes-sur-Mer.
L'Art de Construire a aussi des principes : « On sait que les entreprises s'installent à proximité des grands axes de communication, les autoroutes, les gares, les aéroports... ». La zone d'activités de Coriolis est alors intéressante et Gérard Bailleul se montre plutôt optimiste sur le projet à l'étude, cela autour d'une gare, qu'il considère comme un espace à potentiels aux pluriel : « Cette gare TGV est un point important, donc il faut faire attention à la manière d'aménager la zone : du tertiaire mais aussi des services, de la production et de l'entrepôt ». Une pluralité d'activités selon lui allant dans le sens du dynamisme économique.
Il fait part d'ailleurs part de son ressenti quant à une certaine vitalité économique sur le territoire de la Communauté Creusot Montceau : « Ce n'est plus le modèle de la mono-industrie comme avant. Les souffrances industrielles du passé ont servi pour préparer la renaissance. J'ai vu ça à Saint-Etienne et je le constate pour Creusot Montceau. J'aime cette culture du travail qui est restée ». Telle une garantie pour Gérard Bailleul, trouvant que le développement économique du territoire communautaire est attractif. Bien au-delà des aides et subventions aux installations qui ne rentrent pas vraiment dans les critères de choix selon le promoteur. Comme l'on dit aussi les élus en conférence de presse.

A.B.