Saône et Loire

Un budget de 740 millions d’euros pour le département de Saône-et-Loire

 Un budget de 740 millions d’euros pour le département de Saône-et-Loire

La Conseil Général a voté son budget pour l’année 2014, mais sans les voix de l’opposition de droite.

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C’est fait. Vendredi, il n’a pas fallu attendre midi pour que le Conseil Général de Saône-et-Loire vote son budget primitif 2014. Un vote effectué en présence du Ministre Arnaud Montebourg qui, comme l’année dernière, avait tenu à être présent pour la séance la plus importante de l’année.
 

Benjamin Griveaux : «On redresse
le département de Saône-et-Loire»
«Pourquoi changer ce qui marche ?» En posant cette question, Benjamin Griveaux, vice-président en charge des finances, a voulu clairement expliquer que c’est dans la droite ligne des précédents exercices, que le budget 2014 a été élaboré.
«Oui les dotations baissent, mais c’est pour contribuer au redressement des comptes», a-t-il déclaré pour justifier la soustraction d’un milliard et demi d’euros, imposée par le Gouvernement aux collectivités locales. Et pour mieux prévenir les critiques de l’opposition, l’élu chalonnais a lancé : «Si Sarkozy avait toujours été au pouvoir, la baisse des dotations aurait été de 10 milliards».
Remarquant que la plupart des autres départements ont baissé l’investissement et augmenté la dette, Benjamin Griveaux a poursuivi : «Cela n’est pas le cas chez nous, car nous avons anticipé».
Il exposa alors les règles de l’élaboration du budget, avec une fiscalité directe inchangée à 20,08% ; Une maîtrise de la dépense générant 50 millions d’euros d’épargne ; Une stabilisation de l’investissement à 88 millions d’euros ; Une dette soutenable à moins de 310 millions. «Et en prime je fais remarquer qu’il n’est pas proposé d’augmenter l’impôt foncier». Et de poursuivre : «Nous avons la plus faible pression fiscale de Bourgogne». Avant de parader : «Sur cinq ans, on aura désendetté le département de 20%. Soit une baisse de 70 millions d’euros entre 2010 et 2014, ce qui est l’équivalent de deux annuités de remboursement». Ce qui conduisit l’élu chalonnais à conclure : «Monsieur le Ministre, on redresse le département de Saône-et-Loire».

André Accary : «Vous acceptez
aujourd’hui ce que vous dénonciez hier»
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Saluant, sur le ton de l’ironie, la présence d’Arnaud Montebourg «qui est le véritable président du département», le leader de l’opposition, a bien évidemment joué une autre gamme. Il a d’abord remarqué que si les impôts n’augmenteront pas en Saône-et-Loire, cela ne sera pas le cas de la TVA. Et de poursuivre : «Vous nous annoncez une stabilité de la fiscalité, mais elle reste quand même 16% au-dessus de la moyenne de la strate.
Il remarqua ensuite : «Comment pouvez-vous accepter aujourd’hui les baisses de dotations alors qu’hier vous dénonciez l’asphyxie des collectivités».
André Accary jugea ensuite que «la Saône-et-Loire n’est pas un modèle de gestion», et déplora que le département ne soit pas plus acteur aux côtés des communes. Et au sujet de la baisse de la dette, il ne manqua pas de remarquer que c’est la dette laissée par Christophe Sirugue, que le département a été contraint de baisser». L’élu déplora enfin la baisse des crédits pour l’agriculture, autant que pour les communes.

Arnaud Montebourg : «Dites nous
ce qu’on peut économiser»
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L’élu de Montret n’a pas effectué une déclaration fracassante, mais il s’est évertué autant à répondre à André Accary qu’à mettre le budget 2014 en perspective, «car nous avons les caractéristiques d’une vision politique». Il ne se priva pas de dénoncer la «dette Sarkozy de 600 milliards, «un fardeau pour lequel il nous faudra 10 ans pour rembourser».  Et saluant les efforts de gestion menés par la collectivité présidée par Rémi Chaintron, Arnaud Montebourg de lancer : «Dites nous Monsieur Accary ce qu’on peut économiser».

Rémi Chaintron : «Nous sommes
les meilleurs de Bourgogne»
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«Il faut savoir lire. Le budget de l’agriculture, ce n’est pas 2 millions, mais 6,6 millions, avec 4 millions d’euros d’investissements», lança le Président à l’adresser de l’opposition. Il disserta ensuite sur la gestion du Conseil Général pour affirmer : «On ne dit pas que nous sommes les meilleurs, mais bien placé. Mais nous sommes quand même les meilleurs de Bourgogne». Rémi Chaintron releva encore qu’à son arrivée au pouvoir au département, la gauche avait trouvé «les Collèges et les EHPAD en jachère»
Alain BOLLERY

 

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