Saint-Marcel

L'Association "Sauvegarde de la zone de la rue du Champ du four" dans l'expectative du jugement du tribunal administratif.

L'Association "Sauvegarde  de la zone de la rue du Champ du four"  dans l'expectative du jugement du tribunal administratif.

Pas question de désarmer du côté des riverains de la rue du Champ du Four à Saint Marcel. Ils demandent la stricte application des éléments formulés à l'époque par le Sous-Préfet et la "mauvaise foi de la DREAL".

La colère du côté des riverains de la rue du Champ du Four est toujours palpable. Et d'ailleurs on se demande bien comment il pourrait en être autrement, à les entendre. Ce mardi soir, l'association s'est réunie afin de faire un point d'étape sur le dossier qui accapare toute leur énergie depuis des mois. L'association est rappelée qu'elle n'était pas opposée à une compensation en zone humide dans la zone de la rue du Champ du Four, mais demande le respect de la réglementation en vigueur. A savoir, l'inscription de la zone dans un enjeu global qui est celui d'un corridor vert sur le Grand Chalon et que cette gestion soit assurée par un organisme agréé.

La compensation hydraulique qui sera passée de 20 000 m3 à 50 000 m3 "pour des raisons économiques" n'est pas du goût non plus  de l'association qui demande "une répartition de ce décaissement sur d'autres zones mais que la  DREAL refuse, sans oublier une étude d'impact de ce décaissement sur les habitations se trouvant à proximité. La DREAL Transports s'est affranchie de l'étude pour des raisons de coût". L'Association n'a pas mâché ses mots à destination des services de l'Etat, avec dans le viseur, la DREAL Transport. "Les diverses réunions avec le Sous-Préfet auraient pu aboutir à un accord de tous les riverains sans cette mauvaise volonté, qui n'a pas hésité à donner de fausses informations pour évincer les responsabilités de décaissement sur d'autres zones".

Au sujet de la gestion municipale du dossier, visiblement les riverains de la rue du Champ du Four en veulent clairement à Jean-Noël Despocq et sa majorité. "C'est le maire sans consultation de son conseil qui a donné un avis favorable à un décaissement de plus de 50 000 m3 alors que le même conseil s'était prononcé un peu plus tôt sur un volume décassé inférieur à 20 000 m3." Les membres de l'association ont pointé du doigt la "volonté du maire de coller au plus près les décaissements des habitations pour ne pas obérer son projet d'extension du port sud.

L'instruction du dossier est close depuis le 23 décembre dernier. L'Association attend avec une certaine impatience le rendu du jugement du tribunal tout en annonçant que si d'aventure des vices de procédure devaient être pointé de doigt de manière "honteuse", l'association déposerait un recours. Thierry Grosjean, Président de la CAPEN 71, a conseillé à l'association de riverains d'être force de proposition et ne pas se figer sur la décision du tribunal administratif.

Une connotation très électorale

Dans le contexte des élections municipales, Jean-Noël Despocq ne s'est naturellement pas fait que des amis au sein de l'association. Ce n'est sans doute pas le fruit du hasard si un certain nombre d'entre eux ont rejoint la liste d'opposition "Saint Marcel Autrement". D'ailleurs, la tête de liste de l'opposition s'est empressée de venir à la dite réunion afin d'exprimer son soutien à la mobilisation des riverains de la rue du Champ du Four.

Laurent Guillaumé