Saint-Marcel

A propos de la rue du Champ du Four, la réaction de Jean-Noël Despocq

A propos de la rue du Champ du Four, la réaction de Jean-Noël Despocq

Aux lecteurs d'info-chalon.com, le maire de Saint-Marcel a souhaité apporter quelques éclaircissements après sa mise en cause par les riverains dans la gestion du dossier de la rue du Champ du Four.

Entre agitations et récupérations

 

Rendons à César ce qui appartient à César.

 

Une délibération du Grand Chalon en date du 29 juin 2007, dans le cadre de ses compétences statutaires, a créé une zone d’activités économiques d’intérêt communautaire sur le secteur Sud/Est (communes d’Epervans et de Saint Marcel) : délibération votée à l’unanimité des présents.

Les élus de l’époque : M Juillot pour le Grand Chalon, M Allex pour la ville de Chalon, M Lehaneur pour Epervans et moi-même. La couleur politique n’était pas la même qu’actuellement et pourtant le projet d’une extension éventuelle du Port sud était déjà dans toutes les têtes, mais aucun plan, aucun euro n’ont été fléchés pour cette réalisation.

 

Gouverner, c’est prévoir. La majorité de 2008 a porté une nouvelle vision du développement économique en soutenant toutes les filières de notre territoire. Le transport fluvial y a toute sa place avec la proximité d’entreprises et d’infrastructures importantes, gage d’économies substantielles de transport et d’un environnement préservé.

Le dossier à rebondissement de l’aménagement dit « RCEA Droux-Cortelin » est un vieux serpent de mer et a fait l’objet de  plusieurs  études visant à réduire l’impact économique et écologique du projet. Cela  a conduit les services de l’Etat à rechercher des zones de compensation sur le territoire avec les contraintes de la proximité et de la côte 175 m NGF.

Les enquêtes publiques ont été lancées par la DREAL et l’ensemble des procédures administratives ont été respectées par la collectivité de Saint Marcel.

J’ai pris attache avec les habitants du quartier du Champ du four avant la création de l’association pour expliquer le projet dont ils ignoraient l’existence. Lors d’une autre réunion commune, la CAPEN a également confirmé que ce dossier avait échappé à sa vigilance (courrier du 31 janvier 2013)

Je vous ai proposé d’organiser une réunion publique pour que la DREAL présente le projet en présence de M le Sous Préfet le 22 octobre 2012. Après des échanges vifs, le représentant de l’Etat a demandé à la Direction Régionale Environnement Aménagement Logement (DREAL) de retravailler ce dossier pour éloigner et limiter au maximum l’emprise des compensations sur les propriétés bâties.

Une deuxième réunion s’est tenue le 20 mars 2013 pour présentation de la nouvelle étude en présence cette fois de M le Sous Préfet, des services de la DREAL transport et environnement. La réunion a démarré par un mea-culpa du représentant de l’Etat pour la conduite de ce dossier et ensuite beaucoup d’informations ont été données par les services de la DREAL environnement et des possibilités de reconversion du site en maintenant une trame verte et bleue ou un corridor vert comme stipulé dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) M. Mellon n’a pas daigné assister à cette réunion. Aucune parcelle des riverains n’est impactée par le nouveau projet dont les zones de compensation sont reportées au nord et au sud (voir documents joint) Les propriétés communales exploitées par un agriculteur le sont fortement sans pour autant remettre en cause leur culture. L’achat du terrain appartenant à William Saurin par ce même agriculteur prouve qu’il sera encore possible de travailler sur ce quartier du Champ du four après les prélèvements.

Une dernière réunion de concertation a eu lieu en sous préfecture le 11juin 2013 où chacun a pu s’exprimer, ces échanges laissaient augurer d’un compromis acceptable avec l’assentiment de la  CAPEN et des membres de l’association présents sauf M Mellon ; finalement le lendemain  l’association fait volte face.

Cet automne encore, à l’invitation du Grand Chalon et de l’EPTB, nous étions ensemble pour nous exprimer sur les études en cours et les zones sensibles sur l’ensemble du linéaire de la Saône et du Doubs. Chaque élu ou représentant d’associations a pu tracer  sur les cartes mises à disposition les périmètres ou les secteurs sur lesquels une attention particulière devait être apportée. J’ai de mon côté surligné le corridor écologique se profilant de Chatenoy en Bresse à Epervans en y intégrant le secteur du Champ du four.

Par un courrier du 30 décembre 2013, la CAPEN  m’informe que le complément de mémoire du maître d’ouvrage dans cette procédure ne reprend pas les engagements de l’Etat. J’en suis surpris et je comprends votre indignation. Je n’ai pas été informé et ne possède pas ce mémoire, donc je ne peux me prononcer au nom de la collectivité.

Je tenais à apporter ces quelques éléments pour les habitants de notre commune et les lecteurs des médias locaux. J’ai toujours été présent sur ce dossier et mon bureau est toujours ouvert pour le dialogue.

Dans un récent article, M. Mellon me met personnellement en cause dans la gestion de ce dossier. Les échéances municipales créent une certaine forme d’agitation au sein de l’association et de l’équipe que Mme Martin a déjà du mal à canaliser. Je lui rappelle que je ne suis pas propriétaire du port sud, ni des voix des habitants de saint Marcel en qui j’ai une totale confiance, que mon intégrité ne peut être remise en cause sur les dossiers que j’ai eus à traiter durant ces 8 derniers années. J’ai toujours agi dans le sens de l’intérêt général, sans esprit partisan.

Je voudrais lui rappeler le mot du grand Talleyrand : 

« Tout ce qui est excessif est insignifiant ».