Le lycée de Fontaines représentera la Bourgogne à la finale nationale des jeunes bergers

Organisées pour la neuvième année consécutive, les Ovinpiades des Jeunes Bergers ont pour objectif de promouvoir le métier d’éleveur ovin et de susciter de nouvelles vocations auprès des élèves des établissements agricoles.

Le chalenge de cette filière est d’installer 8 000 éleveurs de moutons dans les 10 prochaines années pour remplacer les actifs partant à la retraite. Par ce concours, Interbev Ovins et l’ensemble de la filière souhaitent attirer les jeunes vers cette production au potentiel réel.
 
Une finale Bourgogne, très disputée
Organisée au Pôle ovin de Charolles, la finale régionale Bourgogne a réuni 100 élèves, âgés de 16 à 24 ans, suivant une formation en lycée agricole (CAPA au BTS) : LEGTA La Barotte Haute Côte d’Or (21), LEGTA du Morvan (58), CFA de Fontaines (71), CFA Charollais-Autunois (71), CFA de Challuy (58), LEGTA Cosne-Nevers (58), LEGTA d’Auxerre La Brosse (89), MFR du Jovinien (89).
Suite aux épreuves théoriques (quizz) et pratiques (tri de brebis, parage, sanitaire, manipulation et note d’état corporel), le champion de cette finale est Thibault Renaud du CFA Fontaines. Ayant participé à la finale nationale 2013, le règlement du concours interdit de concourir deux années de suite à une finale parisienne. Les champions de cette finale sont donc:
 

Pour chaque épreuve, le jury était composé de 2 ou 3 personnes : un éleveur, un technicien et/ou un enseignant agricole.
Albert et Alexis représenteront la région Bourgogne lors de la grande finale nationale, le 22 février au Salon de l’Agriculture à Paris.
Pour suivre les Ovinpiades des Jeunes Bergers : http://ovinpiades.hautetfort.com.
 
La finale nationale, une fierté de représenter sa région...
…et une occasion de découvrir le monde
A l’issue des sélections régionales, une quarantaine de jeunes bergers viendront conquérir le titre national, le samedi 22 février 2014, au Salon International de l’Agriculture, Porte de Versailles. Les épreuves pratiques se dérouleront sur les rings de présentation, Hall 7.1.
En septembre 2013, la France a accueilli la finale Européenne lors du salon Tech’Ovin à Bellac (87). Elle s’est vu ravir d’un petit point la place de Championne d’Europe par le Pays de Galles.
En 2011, la France avait participé à la « 1ère Coupe du Monde des Jeunes Bergers » à Oamaru, en Nouvelle Zélande. Sur cette terre lointaine à forte tradition moutonnière, 2 des meilleurs jeunes bergers français avaient pu rencontrer et challenger des jeunes moutonniers de 11 nations du monde (Angleterre, Argentine, Australie, Ecosse, France, Irlande, Irlande du Nord, Nouvelle-Zélande, Pays de Galles, Uruguay, Etats Unis).
En octobre 2014, la « 2nde Coupe du Monde » se déroulera au Sommet de l’élevage à Cournon (63).
 
Pourquoi la filière ovine se mobilise-t-elle pour l’organisation les Ovinpiades ?
Dans une dizaine d’années, 58% des éleveurs de brebis partiront à la retraite. Il est donc important de renouveler les générations car ils détiennent à eux seuls 43% de la production moutonnière française. Grâce au rééquilibrage des aides de Bruxelles, obtenu en février 2009, la conjoncture économique permet une installation sereine et optimiste. Il est donc crucial pour la filière de faire connaître ses atouts et son potentiel de production pour installer 8 000 éleveurs ovins dans les 10 prochaines années.
Les Ovinpiades offrent à des futurs éleveurs la possibilité de découvrir une filière ou d’approfondir leurs connaissances. Les professionnel de la filière sont réunis dans l’action «  Reconquête Ovine », pilotée par la Fédération Nationale Ovine. L’un des objectifs majeurs est de proposer une formation améliorée aux futurs éleveurs, une meilleure diffusion des acquis et des innovations, et un appui technique mieux adapté aux nouveaux enjeux.
La contribution interprofessionnelle à la Reconquête ovine est portée par un réseau de 6 animateurs interrégionaux, organisateurs notamment de cette manifestation.
 

Une filière dynamique, des outils de production innovants, des systèmes variés (spécialisé ou complémentaire), un élevage qui favorise la biodiversité et l’environnement, une production adaptée aux femmes…, le métier d’éleveur ovin propose de nombreux atouts, outre le contexte économique favorable et les nombreuses possibilités de reprises favorisées par les départs en retraite, aux jeunes qui souhaitent s’installer.