Chalon sur Saône

"Dans le dossier de Chalon PhotoChimie, les salariés ont perdu 2 ans d'instruction..."

"Dans le dossier de Chalon PhotoChimie, les salariés ont perdu 2 ans d'instruction..."

Francis Guttierez, Président Général du Conseil des Prud'hommes de Chalon sur Saône a souhaité dénoncer ce qu'il qualifie " de contre-vérités" au sujet du dossier ChalonPhotochimie.

Pas question pour lui d'évoquer le fonds de l'instruction du dossier, toujours placée sous le coup du secret professionnel, mais sur la manière dont le dossier a été instruit, Francis Guttierez a beaucoup à dire, et cela d'autant plus après la publication des articles de presse, mettant en cause les Prud'hommes eux-même. L'un des points centraux de l'incompréhension du président des Prud'hommes de Chalon, c'est le flou autour du rapport "Moncorgé" ordonné en juin 2010. Un rapport d'expertise demandé la CCI de Saône et Loire. "Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que les Prud'hommes agissent en fonction de ce que l'on nous amène. L'instruction est conduite par les parties. Or, ce rapport nous était inconnu ! Mais il ne pouvait être inconnu par les parties présentes !". Selon nos informations, le rapport "Moncorgé" était à charge de Kodak, alors que l'avocat Kodak n'en ait pas fait mention, on comprend bien la raison, mais du côté des salariés et de leur défense, la question est posée.

"Si on avait eu connaissance de ce rapport au début de l'instruction, nous aurions économisé pour les salariés quasi 2 ans !" précise quelque peu agacé Francis Guttierez, de voir l'institution qu'il préside, pointée du doigt. "Nous n'avions pas le choix. Dès lors, on a commandé un rapport d'expertise auprès du cabinet Pusset, un cabinet chalonnais, justement pour raccourcir les délais. Un rapport commandé le 25 octobre 2011 et rendu le 4 avril 2013". Au cours de la réalisation du rapport, le cabinet Pusset informe les Prud'hommes de l'existence du rapport "Moncorgé" le 14 août 2012. Du temps et de l'argent dépensée, alors que salariés et employeur "ne pouvaient pas ne pas avoir connaissance du rapport Moncorgé".

Des accusations de laxisme un peu fort de café, alors que Francis Guttierez affirme haut et forts, mails à l'appui, avoir sans cesse, rappelé les parties présentes à accélerer le traitement pour faire en sorte que les salariés soient les moins lésés. Début mars prochain, les salariés de Chalon Photochimie recevront individuellement les conclusions de l'instruction mais il restera toujours une incompréhension dans la tête du président chalonnais.

Laurent Guillaumé