Agglomération chalonnaise

Tous les salariés d'Amazon Chalon ne sont pas d'accord avec la CGT... et ils le font savoir !

Tous les salariés d'Amazon Chalon  ne sont pas d'accord avec la CGT... et ils le font savoir !

Ils s'appellent Amine, Jérémy, Marion, Julien, ou encore Cindy. Ils travaillent chez Amazon sur le site de Sevrey. En compagnie d'une trentaine de leurs collègues, par l'intermédiaire des médias locaux dont info-chalon.com, ils ont souhaité faire savoir qu'ils n'étaient pas d'accord avec la façon de faire de la CGT.

Ils font aussi circuler une pétition, qui aurait d'ors et déjà obtenu plus d'une soixantaine de signatures. Un mouvement, qui, selon ses acteurs, est né spontanément.

On se souvient que jeudi dernier, à l'appel de la CGT, dans le cadre d'un mouvement national, une quarantaine de salariés a bloqué toute la journée l'accès au site de Sevrey, empêchant complètement les prises en charge des colis par les transporteurs routiers. Les grévistes réclamaient un 13e mois, des avancées concernant les conditions de travail et un geste de la direction à propos des arrêts maladie, qui seraient de plus en plus nombreux.

« Nous ne nous opposons pas du tout à la grève mais simplement à la décision de blocage. Ils ont fait ça sans nous consulter. On ne peut pas l'accepter. La CGT est loin de représenter la majorité des employés. Ce n'est pas un petit groupe qui va tout décider pour l'ensemble des salariés » a confié leur porte-parole, avant de préciser « Si ça recommence, on viendra les sortir ». Malgré tout, une rencontre est prévue ce mardi entre trois élus de la CGT et trois représentants du groupe des mécontents, avec pour objectif prioritaire, celui de s'expliquer chacun sur sa position. En tout cas il est clair qu'Amine, Jérémy, Marion, Julien, Cindy et les autres n'ont toujours pas digéré le blocage du site « Ça a pénalisé l'entreprise, ça nous pénalise et ça aura des impacts sur notre salaire » a affirmé l'un d'entre eux, avant de poursuivre « Ça a donné une mauvaise image du site. On était les seuls à être bloqués ».

« On défend notre employeur, nos emplois, nos avantages » a ajouté la porte-parole « Amazon, c'est le prestige. Moi je suis fière de travailler pour Amazon ». Et sa voisine de signaler que les conditions de travail ne sont quand même pas celles du 19e siècle comme on a pu le dire par ailleurs. « Ce n'est aucunement du travail à la chaîne. Nous avons des postes où il faut marcher mais quel travail ne demande pas un minimum d'effort physique ? Pour certaines entreprises comme l'alimentaire travailler à la chaîne et dans le froid est bien plus difficile ». Ne manquant pas non plus de rappeler des gestes de la part de la direction, comme le petit déjeuner offert pour l'anniversaire du salarié ou encore des cafés gratuits durant les deux mois suivant l'embauche.

Gabriel-Henri THEULOT