Saône et Loire

Mâcon pointée du doigt par l'Association des Paralysés de France en terme d'accessibilité

Mâcon une ville qui se modernise mais dont les infrastructures récentes ne bénéficient pas aux personnes à mobilité du fait notamment de l’absence de volontarisme de la ville en terme d’adaptation des transports. La conclusion fait ressortir l’accroissement des inégalités à Mâcon

Communiqué de presse

À moins d’un an de l’échéance d’accessibilité du 1er janvier 2015, l’APF émet un avis de tempête ! Le retard pris dans la mise en accessibilité des 96 chefs-lieux départementaux est plus que préoccupant! L’APF demande que cet enjeu primordial soit inscrit dans les programmes des candidats aux élections municipales à venir. Mâcon passe de la 19ème place en 2012 à la 28ème en 2013 illustrant une augmentation des inégalités.

Avec cette 5e édition du baromètre de l’accessibilité, l’APF constate une amélioration de l’état d’accessibilité des communes de France. Grenoble conserve la tête du classement pour la seconde année avec une moyenne de 18,7/20 ; Nantes est en 2e position avec 18/20 et Caen prend la 3e place avec 17,6/20.
Pour les villes en queue de peloton, le résultat reste encourageant, d’autant plus qu’aucune ville n’est sous la moyenne cette année. Digne-les-Bains ferme la marche avec 10,2/20 de moyenne, précédant de près Alençon et Chaumont avec 10,3/20.
Malgré ces améliorations, l’APF très mobilisée pour une France accessible au 1er janvier 2015, déplore l’énorme retard pris dans ce chantier. Alors que l’accessibilité est une obligation nationale depuis 1975, il est désormais urgent de mettre en oeuvre l’impulsion politique nécessaire qui permettra aux 9,6 millions de personnes en situation de handicap de circuler librement, comme tout un chacun.

Les personnes concernées par le handicap représentent près de 10 millions de citoyens selon l’INSEE, auxquels il faut ajouter toutes les personnes à mobilité réduite (personnes âgées, femmes enceintes, parents avec poussettes, blessés temporaires, etc.)
Les municipalités ont un rôle fondamental dans la prise en compte de ces citoyens et dans la mise en oeuvre de la politique du handicap avec des enjeux notamment liés à la citoyenneté, l’accessibilité, l’éducation, l’emploi, la santé, la solidarité, la famille, les sports et loisirs, la démocratie participative et d’une manière générale au « vivre ensemble ».
Concernant l’accessibilité, l’APF interpelle les candidats aux élections municipales en leur demandant quelle politique et quels moyens ils comptent mettre en oeuvre pour :
- permettre l’accès aux réunions publiques, aux programmes et aux bureaux de vote, aux personnes en situation de handicap ;
- permettre l’accès aux administrations (mairie, CCAS…) afin que les personnes en situation de handicap puissent exercer leurs droits et leurs devoirs ;
- respecter le délai de 2015 de mise en accessibilité du cadre bâti, de la voirie et des transports dépendant de la politique municipale et de la politique intercommunale ;
- accompagner la mise en accessibilité des établissements scolaires de la municipalité ;
- permettre l’accès au logement des personnes en situation de handicap ;
- inciter les petits commerces, les lieux culturels privés, les cabinets médicaux… de la commune à respecter le délai de 2015 de mise en accessibilité ;
- soutenir et développer la commission communale d’accessibilité ;
- permettre à tous les enfants et jeunes en situation de handicap d’accéder – en fonction de leur âge
– à la crèche, aux activités extra et péri-scolaires ;
- permettre à tous d’accéder aux lieux et aux activités de sport et de loisirs gérées par la municipalité, ainsi qu’aux associations sportives ou culturelles.