Saint-Rémy

L’âyurveda, quèsaco ? Un illustre inconnu qui ne semble vous vouloir que du bien…

L’âyurveda, quèsaco ? Un illustre inconnu qui ne semble vous vouloir que du bien…

Plus vieux système de santé du Monde, par ailleurs antique médecine de l’Inde, reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Âyurveda (dont le berceau se situe au sud-ouest de l’Inde) permettrait, à sa singulière façon, d’établir un rapport opérant avec son organisme.

Il ne craint pas la concurrence et pou Se sentir mieux et dans la durée à l’intérieur de son enveloppe charnelle, voici un postulat qui ne s’improvise pas à la légère. La transition, en forme de remise en question parfois, s’effectue alors en douceur ainsi qu’en toute quiétude.r cause !

Dénicher un référent en la matière s’apparente à un parcours du combattant. Mais l’exception confirme la règle. Unique praticien sur le territoire du Grand Chalon (l’un des cinq à l’échelon régional, de la petite centaine en France), Gérard Buffin, en provenance de Lyon, a pignon sur rue depuis 4 ans à Saint-Rémy, par cabinet « Ananta » interposé. De tous temps le San-Rémois a baigné dans l’univers des soins, et sa familiarisation avec la pratique traditionnelle qui se double d’une philosophie, remonte à l’an 2000. Formateur au départ, l’homme devait ensuite voler de ses propres ailes. Sa voie était trouvée. Ses trois séjours en Inde l’auront transfiguré. «Une fois qu’on y a mis les pieds, on n’en revient pas indemne : ou on aime, ou on déteste. Je suis drogué à l’Inde, je pense que je passerai mes vieux jours là-bas. Avec le pouvoir d’achat d’un occidental on vit bien dans ce pays. »

 

Une hygiène de vie

En sanskrit, « yur » signifie vie, tandis que la science ou la connaissance appartiennent à « veda ». « C’est plutôt une médecine préventive. L’idée, c’est d’enseigner aux gens un art de vivre qui va porter sur une hygiène de vie physique et mentale, à l’aide par exemple du yoga, frère de l’Âyurveda, pour qu’ils vivent bien dans leur corps et leur tête le plus longtemps possible », résume le spécialiste, avant de développer. « On est composé de cinq éléments : la terre, l’eau, le feu, l’air et l’espace, et ils sont une composante de notre constitution. La terre et l’eau (kapha) concernent les grands ou petits, mais costauds, au métabolisme lent ; l’air et la terre (vata) s’adressent aux grands ou petits, fins, secs come un coup de trique, très aériens, à l’ossature très fine. Dans leur corps comme dans leur mental, le métabolisme est fluctuant. Entre les deux, il y a des gens (pitta) qui pètent le feu, pleins d’énergie, curieux, jusqu’au-boutistes. »

 

Nec plus ultra : les massages

Avant toute chose, vient la phase du diagnostic. Tout l’art du praticien, conférencier à l’occasion,  est de déterminer la nature de l’individu par une série de questions durant une heure la première fois : comment il dort, mange, ses selles, ses urines… ainsi que par un examen clinique destiné à identifier le « dosha » principal, autrement dit ce qui constitue le tempérament. « Ca va permettre de savoir comment on va rééquilibrer cela au niveau énergétique. En fonction des éléments transmis, il y a ensuite les soins. » Ceux-ci reposent essentiellement sur les différents massages Âyurvédiques, mais pas seulement. Le praticien fixe son attention également sur les yeux, le dos, la cure de jouvence, le hammam, etc. A signaler, traitement insolite, le «shirodhara », lequel consiste en un écoulement d’huile tiède sur le front, ce dans un mouvement pendulaire. Les deux grandes raisons qui poussent les personnes à franchir le pas sont les suivantes : le massage de relaxation aux huiles chaudes qui induit le bien-être. Après, elles vont découvrir que l’on va plus loin dans la quête. Ensuite, le massage à visée thérapeutique se fraye un passage. Sa cliente la plus âgée (92 ans), vient du Creusot en taxi, alors que le plus jeune, fils d’une « patiente », doit avoir 8 ans. 95% de la clientèle est féminine ; dans les 5% restants il y a 4% d’époux, et 1% seulement d’hommes qui opinent du chef de leur plein gré. « Tout le monde peut venir, ce quel que soit l’âge », affirme Gérard Buffin. Renseignements : 06.99.80.95.42 ; [email protected]; www.massages-ayurvediques.com

 

Aide-toi et Gérard Buffin t’aidera !

Ni ayatollah ni dépositaire de la science infuse tous azimuts, Gérard Buffin a parfaitement conscience des frontières à ne pas dépasser, la médecine Âyurvédique n’étant pas reconnue en France. « Je ne peux pas aller contre l’avis médical », relativise-t-il. Et de se féliciter que « sur Chalon les médecins ont l’air d’être assez ouverts », pas comme dans la capitale des Gaules, pour ne citer que ce seul cas…Ceci dit, il y a de la besogne à abattre. « Nous sommes des naturopathes qui travaillons à partir de la médecine ancestrale de l’Inde. On peut mettre en place une conduite dans sa vie de tous les jours : méditer, faire du yoga, manger en fonction de sa constitution, voire de son déséquilibre pour y remédier. Il faut savoir que dans l’Âyurveda on peut manger un peu de viande, on n’est pas obligatoirement végétarien, et ce n’est pas une nourriture triste. On peut préparer des mets tout en utilisant des épices, qui sont une pharmacie familiale potentielle pour une bonne digestion et les petits bobos quotidiens. On ne parle pas de calories, mais il y a la notion de répétition. »

 

Conférence, puis atelier théorie et pratique à deux reprises

Dans un premier temps Gérard Buffin décrira les tenants et les aboutissants de l’âyurveda lors d’une conférence ouverte à tous, qui se tiendra à l’Espace Santé Prévention (1, place Sainte-Marie à Chalon) le vendredi 28 février à 19h. Entrée libre. Renseignements au 03.85.46.14.57 En outre, l’association O.J.A.S. (elle propose également des cours de relaxation-méditation) organise à Saint-Rémy les samedis 1er et 22 mars de 14h30 à 17h30 un atelier théorie et pratique afférent à l’Âyurveda gourmand. Ou comment concevoir sur place et déguster en commun, voire emmener ce qui aura pris vie de vos propres mains. Tarifs : 25,00 euros pour les adhérents de l’association, 30 euros pour les autres. S’inscrire (dix places à chaque fois) au 06.99.80.95.42, ou à [email protected]

                                                                                                      Michel Poiriault