Châtenoy le Royal

Une 6e édition « Cabaret jazz » de grande valeur

Une 6e édition « Cabaret jazz » de grande valeur

Quand blues, rock et jazz offrent un tel bonheur musical il n’y a plus qu’à attendre la fin du monde avec sérénité.

Ce n’est pas la première fois que pour la soirée annuelle de « Cabaret Jazz » organisée par l’association « Accordéon, Musique et Chant », sous l’égide de la Municipalité présente, le public sort de la salle des fêtes avec des étoiles plein les yeux et les oreilles charmées par la qualité de la prestation musicale.

Quitte à être répétitif, et ne voulant pas employer de superlatifs inconsidérés, la soirée musicale a été un grand moment de bonheur musical ou indiscutablement place a été faite à des jeunes musiciens, du moins sur la seconde partie de ce programme riche et varié.

Rock, blues, jazz : des rythmes vivants

Blind Smoke a ouvert la soirée avec Xavier Dubief au chant, Joseph Bigeon à la basse, Fabien Poulalier au synthétiseur, Christophe et Clément Drigon à la batterie et aux percussions. Mais quand les doigts de Robert Szkudlareck, « Szkud » dans le milieu musical, ont entrepris de faire vibrer la guitare Gibson Les Paul de 1969, quel bonheur d’entendre un tel guitariste aux allures décontractées. On ferme les yeux, on écoute et on rythme la musique... on entre au cœur de l’interprétation !

La seconde partie du programme plus jazz et New-Orléans emmené par Hein de Jong et son septet : Jetze de Jong au piano synthétiseur ; Etienne Renard à la guitare basse ; Christophe et Clément Drigon à la batterie et aux percussions ; Hein de Jong au vibraphone et deux jolies jeunes voix hollandaise : Lisanne Lubbers et Lisa Venhoeven, l’ensemble accompagné par le chœur Studio Live sous la direction de Sandrine Drigon.

Quand la jeunesse s’impose

Un véritable récital de jeunes et talentueux musiciens avec un Jetze de Jong, le fils de Hein, aux doigts virevoltant et d’une telle légèreté sur le clavier que l’on ne peut que rester fixer sur son jeu. Ajouter à cela Etienne Renard qui vit son interprétation comme s’il était dans la profondeur de sa guitare basse. Il est vrai que l’on n’entre pas au Conservatoire de Paris sans une certaine qualité d’interprétation musicale. Quant à Clément Drigon, parler de lui c’est faire un retour en arrière quand (déjà) au début de son « apprentissage » de batteur  percussionniste, on sentait la fibre musicale paternelle et familiale, mais qui aujourd’hui s’affirme dans son prénom. Ajoutons à ce trio les deux jeunes chanteuses du plat pays aux voies chaudes. Les Anciens n’ont qu’à bien se tenir !

La musique reflet des hommes et de l’âme

Employer le mot Ancien n’a rien d’irrespectueux mais, comme l’a souligné Hein de Jong, c’est un peu une transmission des pères à leurs enfants. Comme les racines sont bonnes cela fait forcément de bons fruits. D’autant que cette musique du cœur écrite souvent pour transcrire les joies et les peines des hommes. Pour exemple en cette soirée l’hommage à Nelson Mandela et pour terminer le spectacle le fameux « Down by the riverside », lancé par le chœur uni (pour la circonstance) d’Autun et de Châtenoy de Studio Live et repris en clôture par un public debout. Alors oui Accordéon, Musique et Chant que préside Alain Chevalier a offert aux Châtenoyens et autres spectateurs un grand moment musical. Vivement 2015 !

JC Reynaud