Grand Chalon

Quel exécutif pour le Grand Chalon demain ?

Quel exécutif pour le Grand Chalon demain ?

Petite lecture rapide de la situation par info-chalon.com.

En l'espace de quelques années, sous la houlette de Christophe Sirugue, le Grand Chalon né de l'imagination de Dominique Perben et Roger Leborne, de camps diamétralement opposés mais liés par l'intérêt général de notre territoire, a acquis un nombre important de compétences. Aujourd'hui, plus aucune commune de notre agglomération peut se prévaloir d'une autonomie à l'égard de l'intercommunalité. C'est dire tout l'enjeu qui pèse sur le contrôle du Grand Chalon.

Gilles Platret ... hors sujet

Si il y a un bien sujet sur lequel tout le monde sera unanimement d'accord, ce sera l'absence de Gilles Platret dans l'exécutif du Grand Chalon, tant en qualité de Président qu'en qualité de Vice-Président, puisqu'il n'a eu de cesse de le marteler pendant sa campagne électorale, qu'il sera l'hôte d'un seul et unique mandat, un "maire à 100 % pour les Chalonnais". Elu magistralement maire de Chalon sur Saône avec plus de 52 % des suffrages exprimés, le cas du maire de la ville centre semble être en dehors de toutes les négocations qui se déroulent depuis quelques jours maintenant. Pour autant les élus chalonnais disposent d'un certain nombre de sièges qu'il faudra se répartir. Les adjoints actuels du maire de Chalon sur Saône pourront-ils se placer afin de disposer d'une vice-présidence ? Pourquoi pas ? Ou au contraire, comme lors de la précédente mandature, les vices-présidents chalonnais seront-ils  choisis en dehors des adjoints. Dès lors le champ des vices-présidences s'ouvre allègrement puisque sur les 15 vices-présidences que comptent l'agglomération, 6 à 8 doivent revenir à la ville-centre, si les règles ne changent pas entre-temps.

Le cas Sébastien Martin

A ce jour, un seul et unique candidat a fait acte de candidature, à savoir Sébastien Martin, ancien collaborateur de Dominique Juillot, et numéro 3 derrière Gilles Platret, élu le 23 mars dernier. Une candidature soutenue par Gilles Platret et Isabelle Dechaume. Derrière Sébastien Martin, personne ne semble avoir fait acte de candidature, du moins officiellement. Jeudi soir prochain, dans les salons du Colisée, les conseillers communautaires nouvellement élus, seront réunis pour une plénière exceptionnelle qui aura pour but d'élire l'exécutif. Un exécutif élu nom par nom, vice-présidence par vice-présidence à bulletin secret. Autant dire qu'à ce petit jeu, les promesses de soutien pourront très bien s'estomper dans l'enveloppe.

Reste à savoir si d'autres candidats à la présidence sont susceptibles de s'avancer. Eric Mermet, président du groupe Réflexion au cours de la mandature précédente, et élu maire avec plus de 63 % des voix pourrait prétendre à juste titre à la présidence, arguant du fait, que la ville-centre n'avait pas forcément vocation à porter la présidence de l'intercommunalité, comme on a pu l'entendre ici ou là au cours de la campagne électorale. Au sujet de Marie Mercier, maire de Châtenoy le Royal élu également triomphalement, le moment pourrait être opportun pour proposer sa candidature, une première candidature féminine à la tête de l'intercommunalité. A ce petit jeu, d'autres élus pourraient entrer dans la danse. A moins qu'entre temps, les négociations pour soutenir un seul et unique candidat eurent été menées avec brio.

Une assemblée de plus en plus féminine

L'intercommunalité, ou du moins son exécutif pourrait faire la part-belle aux femmes puisque deux communes et pas les moindres sont tombées le 23 mars dernier. Pierre Jacob siègera désormais dans l'opposition alors qu'il était  le 1er vice-président du Grand Chalon de 2008 à 2014. Son opposante au cours des municipales, Florence Plissonnier devrait récolter une vice-présidence du Grand Chalon, parité oblige. Même son de cloche, du côté de Juliette Dupont-Méténier, élue maire de Givry, face à Daniel Villeret.

Une ouverture à gauche ?

Question cruciale qu'on peut légitimement se poser. Le prochain exécutif sera-t-il ouvert vers la gauche comme il a pu l'être sous les précédentes mandatures ? Les élus communautaires de sensibilité de gauche seront un peu plus d'une vingtaine soit loin très loin de pouvoir peser dans les débats qui vont intervenir. Sous la présidence Sirugue, l'exécutif avait permis au maire de Dracy le Fort, Christian Wagener et à Gilles Manière, élu divers droite à Chalon de disposer d'une vice-présidence. Jeudi prochain, quels élus de gauche pourraient intégrer l'exécutif ? Et si Denis Evrard, maire de Lux, réélu sur sa commune, revenait au sein de l'exécutif après avoir été sanctionné par Christophe Sirugue pour ses prises de parole sur la convergence tarifaire de l'eau ?

Plus que jamais les jeux sont grands ouverts, même si d'ores et déjà un certain nombre de certitudes apparaissent.

Laurent Guillaumé