Chalon sur Saône

Visite très matinale à la STAC pour l'exécutif du Grand Chalon

Visite très matinale à la STAC pour l'exécutif du Grand Chalon

Le point avec info-chalon.com.

Lundi matin à 5h30, Sébastien Martin - Président du Grand Chalon et Eric Mermet - Vice Président du Grand Chalon en charge des transports,  étaient au dépôt de la Stac pour rencontrer les responsables des différents services : José Massida responsable de la préparation des services, Robert Garnier responsable de la maintenance, Sébastien Nadeau responsable du marketing. C’est une première rencontre entre la nouvelle équipe du Grand Chalon et le personnel de la Stac pour déterminer les points forts du réseau et du fonctionnement et les points faible, évoquer les priorités et déterminer les besoins. Améliorer le réseau était un enjeu de la campagne électorale avec le désir d’adapter le réseau à la physionomie de la ville et non d’adapter la ville au réseau comme ce fut le cas ces dernières années.

 

Les responsables expliquent le fonctionnement des bus, de la maintenance, des partenariats, du dépôt. Ils présentent surtout le grand projet de l’année : une billetique électronique. Des compteurs électroniques dans les bus permettront de connaître le nombre d’utilisateurs, sur quels trajets, quels horaires…

Un petit tour d’horizon de la situation globale, une visite des bureaux, du parc des véhicules et du garage.

 

Nouveau projet de la Stac : la billetique électronique

Le grand projet de la Stac est l’installation de cette billetique électronique.

Les appareils sont achetés, ils seront opérationnels bientôt. On pourra évaluer le comptage réel, horaire par horaire, ligne par ligne, savoir qui prend le bus. Actuellement le comptage se fait sur une tranche d’horaire, sur quelques jours ou deux semaines, ce qui donne un résultat aléatoire et limité.

Il y aura le ticket à l’unité, un même titre de transport valable pour la stac et le ter. La Région a défini le projet de support commun compatible avec la charte technique. Ce furent d’intenses débats entre autorités organisatrices, une réflexion menée avec le Conseil général et le Grand Chalon.

Ces appareils permettent aussi la géolocalisation par gps. Ce qui donnera en temps réel l’avance et le retard de la circulation du bus sur le trajet.

Ces appareils coûtent moins cher qu’il y a 10 ans et la Stac a réussi à faire baisser les prix sensiblement. La Stac porte l’investissement mais en fin de dlsp, le Grand Chalon en devient propriétaire.

Les responsables de la Stac évoquent la sécurité dans les bus. La surveillance vidéo installée dans les bus a nettement amélioré la sécurité, parce qu’elle est reliée au poste du centre au dépôt. Quand il y a un incident, une alerte est donnée et, dans les minutes qui suivent, des agents interviennent. De plus, la Stac a instauré un travail de présence en milieu scolaire pour informer/éduquer les élèves, en Cm2 et en 5e au collège, avec deux thématiques différentes.

 

Contact avec les conducteurs

Chaque conducteur possède son casier, consulte les messages au tableau sur les travaux et les déviations de parcours, vérifie le tableau des horaires et trajets.

On apprend quelques détails sur la construction des bus. Le cahier de charges est précis. Il faut que les bus soient le plus propre possible. La Stac a acquis une machine de nettoyage qui lui permet d’être autonome et de faire une économie financière substantielle.

Les véhicules ont une durée de vie de quelque 9/12 ans. Il faut gérer la vie des véhicules et qu’ils soient performants directement, sur tout le réseau, on ne peut bricoler des réparations comme on le faisait des années auparavant. Un programme d’économie est désiré car les véhicules neufs coûtent cher.

Les conducteurs arrivent au fur et à mesure de leurs heures de service. L’occasion de parler des horaires : deux ou trois minutes entre chaque arrêt. Eric Mermet demande si cet horaire est respecté en temps réel. "Oui, sauf quand il y a de la circulation" répond le conducteur ! Autant dire que pas vraiment. 

A l’arrière, le vestiaire et la salle avec la caisse. Un collecteur automatique de recettes sera installé quand la billetique sera mise en service.

La Stac gère aussi le Tad, transport à la demande, et des taxis. Cet appareil de billetique sera installé aussi dans le Tad et ces taxis. Cela permettra de faire une évaluation vaste et précise de l’utilisation de ces transports. Cette installation nécessite une formation des conducteurs, une pédagogie des utilisateurs, un projet de visuels.

 

Valoriser le réseau de la Stac

Eric Mermet désire repenser le réseau, le revaloriser, faire évoluer les lignes de trajet.

C’est un travail nécessaire dans l’intérêt des usagers, celui du délégataire, et aussi parce que c’est un budget de 9 millions d’euros. Il faut changer la logique. Au lieu d’adapter la ville au réseau de bus, il faut adapter le bus à la ville et que l’usager soit la première préoccupation. Il y a donc une optimisation à faire.

Les responsables de la Stac aquiescent : un réseau est quelque chose de vivant, ce n’est pas figé et donc cela peut évoluer. Il doit s’adapter à la vie des Chalonnais et du Grand Chalon, car la 2e couronne pourrait être desservie par le Tad par exemple.

Sébastien Martin et Eric Mermet le disent : il y a une attente, il faut agir avec équité devant le service public. Il faut trouver les meilleures solutions pour que modèle social et économique soient compatibles. Un groupe de travail va être mis en place entre partenaires.

 

Le parc et le garage.

L’entretien du mobilier urbain est un complément d’activité de la Stac (abris, poteaux, etc.) Au fond du garage, l’espace entretien vélo réflex, l’espace rangement des pneus, et la machine de nettoyage.

La Stac gère aussi les réflex. Le modèle des vélos a été changé en avril 2013, plus légers, plus maniables. Il y en a 150 en location automatisée sur 12 stations, 50 géré par l’espace zoom (20 vélos classiques, 20 vélos pliants, 10 vélos à assistance électrique.)

Les bus vieillis connaissent une 2e vie. Ils sont revendus aux pays de l’Est, mais à perte. Pour un coût à l’achat de 200.000€, ils sont revendus 4000€. Les pièces détachées sont aussi revendues.

Il faudrait aussi rénover le garage, la façade…

Visite de la salle du logiciel de maintenance, où chaque bus a sa fiche technique avec un système de codes qui permet de contrôler le bus et de savoir quels sont les travaux à effectuer. Un tableau recense les vandalismes, les accidents…

Le parc de la Stac possède 54 véhicules dont 45 bus gérés directement par la Stac et les autres sont mis à disposition des sous-traitants. Il y a aussi les bus scolaires, le Tad et les taxis. Des accords existent avec les grandes entreprises pour faciliter les transports en groupe, sous forme de conventions à 3, Grand Chalon, Stac et l’entreprise. Il y a aussi des partenariats événementiels, avec des intérimaires choisis pour effectuer ces missions particulières.

Une visite fructueuse, l’intérêt que manifestent les élus est réel. Beaucoup de travail en perspective pour améliorer le réseau, rendre son utilisation plus fluide, et mettre l’usager au cœur des services. Et les responsables de la Stac sont heureux de mettre leurs connaissances (rapports et études) à disposition des élus pour que tout soit mené à bien.

 
​S.B.​