Givry

L’auberge « la Billebaude » de Givry en position de force quant à la menace qui plane sur ses soirées musicales

L’auberge « la Billebaude » de Givry en position de force quant à la menace qui plane sur ses soirées musicales

Dans le bras de fer qui oppose l’aubergiste givrotin de la Billebaude à ses voisins à propos de ramdams de nuit (un dépassement de trois décibels a été enregistré lors d’un test grandeur nature), le Tribunal de grande instance de Chalon-sur-Saône ,statuant en référé, a tranché au sujet de la demande d’interdiction des concerts nocturnes : pour l’heure les choses restent en l’état. Mais le suspense reste entier quant à la suite des événements, l’expert judiciaire, qui a réalisé des mesures acoustiques le 30 novembre dernier, n’ayant à ce jour pas déposé son rapport.

Refus de la proscription, ainsi que remboursement des frais pour les quémandeurs

Relativement aux motifs de la décision, le document de la justice spécifie entre autres : «…que le juge des référés ne dispose pas des éléments suffisants pour apprécier si le trouble allégué peut être qualifié de manifestement illicite au regard notamment de la disposition des lieux, de l’isolation phonique respective des locaux concernés, et de l’ensemble des préconisations utiles pour remédier aux désordres constatés, cet aspect du litige entrant dans la mission de l’expertise en cours ; Attendu en conséquence, s’agissant notamment d’un établissement ouvert depuis plus de 20 ans sans modification substantielle de ses conditions d’exploitation, que la demande en interdiction  de concert, avant même le dépôt du rapport d’expertise définitif, est manifestement prématurée ; Que la demande des époux Seutet sera donc rejetée ;… » Un rejet pour les plaignants qui s’accompagne d’un paiement à régler pour éponger les frais engagés.

 

Le calme plat durant vingt-six ans, et puis…patatras !

Bruno Fabris peut présentement pousser un ouf de soulagement, même s’il a conscience d’avoir remporté une bataille, puisque nulle fin de non-recevoir n’a entaché son organisation bien huilée, mais pas la guerre. « C’est clair que l’on peut continuer nos concerts. On voit que le Tribunal a un regard sur l’excès de procédures des époux Seutet. On a toujours dit que la fréquence d’une fois par mois de 20h30 à 23h30 ne pouvait pas créer de nuisances sonores comme prétendu. Ca fait quand même vingt-huit ans qu’on le fait, et eux, ils se réveillent depuis deux ans ! Il n’y a eu aucune plainte de déposée en vingt-six ans, ni intervention de la gendarmerie », argue-t-il. D’autant plus qu’il sait désormais pouvoir compter sur de nombreux partisans, qu’il a pu recenser lors du rassemblement du lundi 7 avril. La spirale bienveillante reste de toute évidence bien campée sur ses positions. « De toute façon il y a une masse de gens qui sont prêts à nous faire reconnaître comme bistrot-culturel (une charte en dresse tenants et aboutissants NDLR) dans la ville de Givry », se réconforte-t-il. De quoi redonner du baume au cœur !

 

Pour l’instant le 24 mai et le 28 juin pour communier avec les artistes

Sur le calendrier des animations musicales rythmé par le rendez-vous mensuel, il y aura le samedi 24 mai Caryt Brown et Aurélien Boileau (urban folk rock). Autrement, les Musicaves s’installeront comme à l’accoutumée à la Billebaude pour le traditionnel apéro-concert, le samedi 28 juin à 11h. Il s’agira en l’occurrence d’une prestation des « Tire-Boutons » (du swing musette). Programmation à venir pour la suite, le quatrième samedi du mois étant dévolu aux échappées belles de la musique.

                                                                                            Michel Poiriault