L’ASRCC se dote d’un Centre de formation.

Bruno Chetta sera en charge de la politique sportive des moins de 13 ans à la Nationale B.

Bruno, peux-tu nous présenter ton parcours ?

J’ai 40 ans. Je suis marié et j’ai deux filles de 15 et 11 ans. J’ai débuté le rugby à l’US Genlis où j’ai joué de 7 à 18 ans. J’ai ensuite rejoint le Stade Dijonnais en 1992 où je suis resté cinq saisons, avant de rejoindre Nuits-Saint-Georges pendant deux ans et de commencer à entraîner à Saint-Apollinaire pendant  8 ans. J’ai également entraîné Beaune pendant 2 ans en Fédérale 2. Et, la saison dernière, je m’occupais des Reichel d’ABCD XV et j’ai obtenu mon DEJEPS.

Le 17 mai, la journée de détection marquera le lancement du Centre de formation…

Oui. La journée de détection du samedi 17 mai lancera réellement l’opération avec des tests physiques, des entretiens individuels et des tests rugby. Elle concerne les jeunes de 16 à 21 ans. Ce centre de formation, que nous souhaitons labelliser auprès de la FFR, est le dernier étage de la pyramide de la formation auprès des jeunes, dans l’idée de former un maximum de joueurs capables d’évoluer en Fédérale 1 ou plus haut. Il y a un vrai projet intéressant ici, tout est à développer. Sachant que le critère du Centre de formation entrera dans le prochain cahier des charges de la FFR pour les clubs prétendants à la Pro D2.

Tu as commencé à travailler à la mise en place de la structure ?

Avec Eric Catinot, nous avons travaillé sur le choix des éducateurs à mettre en place auprès des différentes équipes. Ce sera du temps de gagner si tout le monde travaille sur un référentiel commun dès 13 ans et si tous les éducateurs adhèrent pleinement au projet. On proposera la politique sportive et le contenu des entraînements pour les différentes équipes. A savoir : la Nationale B, les Belascain (18-21 ans), les juniors Balandrade (18-17 ans), les cadets Teulière (17-16 ans) et les 15-13 ans. J’ai travaillé avec le LOU, j’ai également vu comment s’organisait Toulouse sur le sujet et j’ai prévu d’aller rencontrer les clubs de Fédérale 1 récemment labellisés, comme Romans ou Aix-en-Provence.   

Comment s’articulera le fonctionnement du Centre de formation ?

Les jeunes du Centre de formation auront 8 ou 9 heures de rugby par semaine et 2 ou 3 heures de musculation encadrées par le préparateur de l’équipe première. Le tout réparti sur les soirs de la semaine et le mercredi. Sachant qu’une réunion hebdomadaire sera programmée le vendredi pour faire le point sur le sportif et l’extra sportif. Une quinzaine de jeunes seront concernés la première année. Je m’occuperais des jeunes du Centre en direct. Pour les autres, il y aura 2 ou 3 entraînements par semaine et je serai en lien avec les éducateurs et les entraîneurs. Nous souhaitons également rajeunir la Nationale B. Pour cela, nous allons constituer quasiment deux groupes Belascain, avec des jeunes à gros potentiel pour les aguerrir et les former afin d’évoluer plus tard en Fédérale 1.

Quels seront vos objectifs ?

D’une part la labellisation FFR sous deux ans. Nous serons jugés sur le contenu sportif, la réussite scolaire, mais aussi les infrastructures : matériel de musculation, hébergement, médical… Ensuite, l’idée n’est pas de se focaliser sur les résultats des équipes mais de développer des potentiels capables d’évoluer ensuite en Fédérale 1, ou plus haut, et ainsi d’alimenter réellement l’équipe première. Et puis, nous allons insister sur la formation de l’homme, la réussite scolaire et sociale qui est, malheureusement, trop souvent oubliée.