Faits divers

TRIBUNAL DE CHALON - De la prison ferme pour s’être moqué de la justice

TRIBUNAL DE CHALON - De la prison ferme pour s’être moqué de la justice

On ne se moque pas impunément de la justice. Brahim, un jeune Côte d’Orien, l’a appris lundi à ses dépens.

Faisant l’objet d’une convocation par procès-verbal devant le tribunal correctionnel de Chalon pour violences aggravées par deux circonstances, il ne s’est pas présenté à la barre. Ne s’excusant ni auprès du Tribunal, ni auprès de son conseil Me Damien Varlet. Un comportement je-m’en-foutiste, qui n’a pas été du goût du président Aurélien Bailly-Salins et de ses deux assesseurs. Alors que le ministère public, représenté par le vice-procureur Charles Prost, avait requis seulement 6 mois de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de 2 ans, les trois magistrats, après avoir requalifié les faits en violences sur concubin, ont condamné Brahim, qui était sous contrôle judiciaire depuis le 25 avril 2014, à 6 mois de prison ferme.
Les faits reprochés au prévenu se sont déroulés à Chalon le 23 avril dernier, vers midi, et ont entraîné deux jours d’ITT pour la victime, en l’occurrence sa concubine. Cette dernière est rentrée en fin de matinée d’une soirée passée chez une amie. Sans avoir pu prévenir son compagnon de son retard. Le téléphone portable, semble-t-il, ne passant pas, là où elle était. Le mis en cause s’est alors énervé et s’est mis à rouer de coups la jeune femme, qui a du s’enfermer dans la salle de bains.
Entendu à deux reprises par les policiers chalonnais, suite à son interpellation, Brahim a reconnu avoir mis deux « tartes » à sa compagne, mais a nié formellement lui avoir porté des coups de poing et de pied, tant sur le visage que sur le corps. Les hématomes constatés seraient la conséquence d’une chute malencontreuse, provoquée par la violence des gifles. La victime, handicapée par une paralysie du pied droit après un accident de la circulation, ayant eu du mal à les esquiver.  Le prévenu a reconnu aussi avoir un tempérament jaloux, qui serait à l’origine de ses agissements délictueux.
Egalement interrogée, la jeune femme a affirmé que c’était la toute première fois et depuis les faits a, semble-t-il, pardonné à son concubin, ne se constituant pas partie civile. Présente à l’audience, elle a remis au Tribunal un courrier, dans lequel il est indiqué que le mis en cause vivrait actuellement chez un ami à Dijon et qu’il serait en pleine déprime.
« Les faits sont graves » a estimé le représentant du parquet « mais monsieur fait tout pour les minimiser ». Une façon de faire, qui ne lui a pas du tout réussi...
 

Gabriel-Henri THEULOT