Faits divers

TRIBUNAL DE CHALON - Il avait besoin de regarder des images pornographiques de mineurs

TRIBUNAL DE CHALON - Il avait besoin de regarder des images pornographiques de mineurs

Comme l'exige la loi, quand il s'agit de faits de nature sexuelle, l'affaire de Valentin, examinée vendredi, dans le cadre d'une comparution immédiate, a été renvoyée, afin de permettre au Tribunal d'ordonner une expertise psychiatrique du prévenu.

Ce Chalonnais de 24 ans était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Chalon, pour avoir depuis septembre 2013 et jusqu'à mai 2014 capté, détenu et diffusé des images à caractère pornographique de mineurs et avoir consulté régulièrement un service mettant en ligne ce type d'images.
Le mis en cause, qui a déjà été condamné en octobre 2008 à 3 mois de prison avec sursis pour des faits similaires par le tribunal pour enfants de Chalon, a indiqué qu'il avait un « besoin viscéral » de regarder ce genre de photos et a signalé qu'il se levait tous les matins à 4 heures, afin de satisfaire ce besoin, avant d'aller au travail. « Vous n'avez jamais songé à vous faire soigner ? » a questionné le président Thierry Deschanels. «  Bien sûr que ci, lors du jugement de 2008, le juge m'a dit d'aller voir un psychiatre. Mais je pensais pouvoir  y arriver tout seul. J'aurais besoin d'un soutien psychologique ».
Dans ses réquisitions le procureur Christophe Rode a réclamé un mandat de dépôt à l'encontre du prévenu. Compte-tenu de la gravité des faits et afin d'éviter leur réitération. Le représentant du parquet a aussi tenu à faire savoir que Valentin avait été interpellé dans le cadre d'une vaste opération internationale, conduite sous l'égide de l'office central pour la répression de la traite des êtres humains et que ce n'était pas sans risque de consulter ce genre d'images même, s'il n'y a pas d'addictions.
Assurant la défense de Valentin, Me Lucie Bourg a déclaré que son client présentait toutes les garanties suffisantes pour se représenter devant la justice et qu'un mandat de dépôt n'était pas nécessaire. C'est effectivement ce qu'a estimé le Tribunal, en plaçant le prévenu sous contrôle judiciaire jusqu'au 26 juin à 15 heures, date à laquelle l'affaire sera à nouveau examinée.


Gabriel-Henri THEULOT