Opinion

« Les femmes sont la colonne vertébrale de l'Afrique »

L'éducation est un facteur d'émancipation pour les filles comme pour les garçons. Ce n'est donc pas un hasard si des groupes fanatiques s'en prennent aux écoliers, aux enseignants et aux étudiants, espérant dissuader par la terreur les parents de scolariser leurs enfants. Ainsi à la mi avril le groupe intégriste Boko Haram a enlevé de 200 lycéennes dans le foyer de leur école, dans le nord-est du Nigeria. Il les détient encore et continue ses exactions. L'attaque de cette école est une attaque contre toutes les écoles et c'est l'avenir qui est ainsi volé.

Pour ajouter à l'horreur, ce groupe politique  menace de vendre ces filles comme esclaves ou de les marier de force. Vendues comme du bétail, violées, objet sexuel voilà le sort réservé aux femmes par ces criminels.

La mobilisation et la dénonciation, certes bien tardive de ces faits, ne doit pas retomber après quelques envolées médiatiques. Mais les exigences doivent aller au delà de la libération de ces enfants. Impossible d'arrêter ces groupes fanatiques sans tarir leur ressources financières et leur approvisionnement en armes. Impossible d'éradiquer le terrorisme sans bataille contre la misère et la corruption.

La France, l'Europe doivent changer de politique et mettre en place une coopération qui profite aux gens et non plus aux militaires et aux pouvoirs en place. Il faut arrêter de dérouler le tapis rouge aux états qui bafouent les droits des femmes, dire haut et fort que l'esclavage est un crime, pourchasser partout (et donc aussi chez nous) les profiteurs de l'exploitation sexuelle.

Nous femmes qui avons des droits chèrement acquis par le sang et les larmes des générations précédentes, nous devons le défendre. A chaque entorse ici, c'est les Boko Haram de tout poil qui progressent et nos soeurs qu'ont avilit un peu plus.

Que tous se lèvent, citoyens, société civile, partis politique pour dénoncer ce crime. Ces filles doivent être libérées. C'est la paix qui est en jeu lorsque les assassins oeuvrent en silence.

 

Marie-Claude Colin Cordier  porte-parole EELV 71