Côte chalonnnaise

Prochainement une énorme bouffée d’air frais avec la Compagnie Rasposo, qui signe « Cabaret »

Prochainement une énorme bouffée d’air frais avec la Compagnie Rasposo, qui signe « Cabaret »

Avant de repartir sur les routes pour magnifier lors des points de chute annoncés son spectacle « Morsure » (créé en 2013), la Compagnie Rasposo va se poser trois jours durant dans son fief de Cercot –hameau de Moroges- sous son chapiteau d’environ quatre cents places. Au motif d’une espèce d’aparté désigné sous l’appellation « Cabaret », une prestation emplie de fraîcheur à laquelle coopéreront plusieurs valeurs sûres invitées.

Positionnée depuis 1987 en Bourgogne, la Compagnie circassienne sème du bonheur à tout va au gré de ses créations. Et sa marque de fabrique lui réussit plutôt fort bien, aussi bien en termes  de notoriété qu’en résultats incontestables. Nous en voulons par exemple pour preuve le prix Adami attribué à la cérémonie des Molières en 2006. Directrice artistique depuis l’an dernier, par ailleurs fildefériste-acrobate, Marie Molliens perpétue la tradition familiale avec une foi grosse comme ça. Elle assure que le week-end prochain  sera insolite. Corollairement, pas piqué des hannetons. On ne demande qu’à la croire sur parole. Avant-goûts.

 

Quel est le profil de ce spectacle ?

« C’est un cabaret, une soirée expérimentale et éphémère, avec un plateau unique d’artistes venus d’un peu partout. Cela durera à peu près deux heures avec un entracte, il y aura une petite restauration. Les spectateurs verront à l’œuvre, outre l’équipe fixe avec notamment le porteur Konan Larivière, la trapéziste congolaise Tatiana Mosio Bongonga, médaillée d’or au Festival mondial du cirque de  demain, la trapéziste Justine Bernachon, deux acrobates de Paris : Nelson et Robin. Trois musiciens seront par ailleurs présents.»

Donnnez-nous au moins une bonne raison pour venir assister à l’une des représentations ?

« Que les gens aient envie de partager un moment avec nous. Il y a plein de faiblesses assez sympathiques à voir. C’est assez touchant le côté bancal. On va jouer sur les clichés du cabaret. »

Fildefériste et acrobate, directrice artistique, entre ces fonctions votre cœur balance-t-il ?

« Je suis d’abord interprète et artiste de cirque. Directrice, c’est un plus. C’est un équilibre entre les deux. »

La Compagnie Rasposo est-elle unique en son genre ?

« Oui, je le pense. C’est une Compagnie de cirque-théâtre contemporain qui a une origine familiale, mes parents Joseph et fanny en étant les créateurs. »

Quelle a été la (ou quelles ont été les) constante(s) qui a (ont) accompagné l’évolution de la Compagnie de 1987 à 2014 ?

« C’est quand même à la fois une esthétique assez reconnaissable, un travail visuel au-delà de la performance du cirque, et le jeu théâtral. »

Le message artistique est-il perçu partout de la même façon, selon la région de France ou le pays que vous traversez ?

« C’est plutôt suivant le contexte. Quand il y a un festival de cirque, le public du cirque se déplace. Lorsque le motif est d’ordre théâtral, ce sont les personnes sensibilisées par ce thème qui viendront. »

Que vous manque-t-il à l’heure actuelle ?

« Ca roule bien pour l’instant. En revanche, on trouve qu’on ne joue pas assez en Bourgogne. »

 

Prenez note

Tout débutera le vendredi 23 mai à 21h ; puis rebelote le lendemain à 21h, et enfin dernière représentation le dimanche 25 mai à 19h. Dès l’âge de 8 ans. Sachez que le chapiteau accueillera les spectateurs une demi-heure avant chaque séance. Tarif unique : 12 euros. Réservations uniquement par téléphone au 03.85.47.93.72

                                                                                                               Michel Poiriault

Crédit photo : Emilie Pécunia