Entre Laurent Hénart et Rama Yade, Isabelle Dechaume fait le choix de "la fidélité et de la constance des engagements"

Du 16 au 22 juin, les militants du Parti Radical auquel est adhérente Isabelle Dechaume, 1ere adjointe à Chalon sur Saône sont amenés à départager Laurent Hénart et Rama Yade pour la présidence du Parti Radical. Pour info-chalon.com, la secrétaire nationale du parti en charge de l'économie sociale et solidaire explique sa position.

Le Parti Radical Valoisien est en proie à des tractations internes depuis le départ surprise de son président Jean-Louis Borloo. Assurant l'intérim jusqu'à des élections internes, Laurent Hénart, actuel maire de Nancy, fait office de grand favori pour ce scrutin interne qui appellera 6800 adhérents à voter, dont 130 en Saône et Loire. Face à lui, c'est la très médiatique, Rama Yade, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, et très présente sur les plateaux télé. En attendant alors que le scrutin s'ouvre dans quelques jours, la polémique touche le Parti Radical à l'image de son cousin de l'UMP, dans la tourmente après la démission de Jean-François Copé. Au Parti Radical, ce sont des adhésions suspectes qui viennent entâcher le vote interne, même si Xavier le Roux,  responsable de la commission de contrôle de l'élection au parti "balaye tout soupçon" selon nos confrères du Figaro, après un article publié dans le Canard Enchaîné.

Un vote électronique pour ce premier vote interne

"C'est une élection révolutionnaire qu'on met en place" précise Isabelle Dechaume, qui souhaitait en faire part à info-chalon.com "parce qu'il faut vivre avec son temps, le Parti Radical fait le choix du vote électronique, même si cela pose des questions en terme d'organisation interne. Tous les adhérents à jour de cotisation recevront un numéro de connexion à partir du site du Parti Radical afin de voter. C'est un congrès exceptionnel qui se tiendra au début du mois de juillet qui viendra entériner les résultats. C'est une rencontre démocratique au sein de laquelle il faut qu'on s'en sorte grandi".

"Mon choix ? C'est celui de Laurent Hénart ! "

Pourquoi porter son choix sur Laurent Hénart ? Isabelle Dechaume se veut limpide dans sa prise de décision même si elle réfute catégoriquement des divisions idéologiques au sein du Parti Radical. "Ce n'est pas sur le fond mais sur la forme", "Laurent Hénart  a été le garant du parti en cours de cette période de transition. C'est un militant, il a pris des responsabilités au sein du parti après son engagement initial. Il a créé la section jeune du Parti Radical. L'ADN du parti est ancré en lui. C'est sa colonne vertébrale" insiste la première adjointe de Chalon sur Saône. Se remémorant la campagne des législatives face à Christophe Sirugue, Isabelle Dechaume rappelle qu'elle avait sollicité Rama Yade et Laurent Hénart, afin de venir la soutenir à Chalon sur Saône, "c'est Laurent Hénart qui a fait le déplacement, qui a pris sur ses vacances alors qu'il n'avait rien à gagner et que tous les sondages me donnaient grande perdante y compris face au Front National. Je ne cache pas que ce sont des choses qui marquent même si ce n'est pas ce que me motive dans mon soutien à Laurent Hénart".

"La tristesse de voir ce qu'il se passe au sein de l'UMP".

Interrogée sur ce qu'il se passe sur le parti voisin qu'est l'UMP avec lequel le Parti Radical reste très proche, Isabelle Dechaume s'est dit "attristée car au-delà d'un parti qui s'affaiblit, c'est la démocratie française qui s'affaiblit". De là, à voir le parti radical profiter des déboires de l'UMP, Isabelle Dechaume n'y croit pas un instant, "nous avons des identités très marquées". Pour autant, "depuis la campagne des municipales, à Chalon sur Saône, le Parti Radical a enregistré une vingtaine de nouvelles adhésions... ce qui est déjà pas mal au regard du nombre dans le département".

Des ambitions électorales ?

Si il y a bien une future élection vers laquelle Isabelle Dechaume n'entend pas se pencher, ce sont bien les sénatoriales, puisqu'elle confirme son soutien à la candidature de Jean Girardon. "Pour le reste, je ne m'interdis rien" précise-t-elle en souriant, "même si c'est difficile de penser quoique ce soit sans connaître les dates, le territoire, les incertitudes, le mode de scrutin".

Laurent Guillaumé