Saône et Loire

En mémoire aux maquisards de Collonge en Charolais

En mémoire aux maquisards de Collonge en Charolais

Comme annoncé dans Info Chalon, la cérémonie d’hommage aux maquisards tués dans le Bois de Maranges à Collonge-en-Charollais a eu lieu le 25 mai 2014.

A 10 H15, une rue nommée « Chemin du maquis Jean Pierson » fut inaugurée par d’anciens maquisards membre du Comité du souvenir Jean Pierson et Mme le Maire. Ce chemin conduisait au grand maquis FTP Jean Pierson au cours de l’été 1944.

A 11 H suivit la cérémonie auprès du monument qui depuis 1946 appelle à se souvenir des 7 maquisards massacrés en ces lieu de 27 mai 1944, organisée comme chaque année par le Comité du Souvenir Jean Pierson et la Municipalité de Collonge-en-Charollais, et qui occupe une place importante dans les lieux de mémoire de la Résistance en Saône-et-Loire.

Elle a rassemblé un grand nombre de personnes. Etaient présents ou représentés les Conseillers généraux de Buxy, Saint-Gengoux, du Mont-St-Vincent, de La Guiche, M. Bonnot, vice-président du Conseil général, représentant le président, les maires de très nombreuses communes, les associations d’anciens combattants.

Après l’appel des morts pour la France, Mme le Maire de Collonge-en-Charollais intervint sur la nécessité de « donner à nos enfants l’envie d’un avenir pacifique », « de leur transmettre que la différence n’est pas un danger mais une richesse » et « nous devons porter la mémoire, véritable richesse, que les générations précédentes nous ont transmise. »

Ce fut ensuite un membre du Comité du souvenir Jean Pierson qui s’adressa à l’assistance pour parler de « Ceux qui restent », et notamment de trois anciens résistants dont deux ont survécu à la déportation et un a échappé aux rafles antisémites de Vichy. Et ce qu’il nous reste, « une noble expérience », la Résistance quand chacun conduit sa guerre puisqu’il n’existe plus d’armée nationale et que l’Etat est aux ordres de l’occupant. Il rappela que dans un temps où on ne semble plus voir que des « victimes » toutes égales, que « Jamais nous ne mettrons sur le même plan un maquisard et un soldat de l’armée d’occupation, jamais nous ne mettrons sur le même plan un jeune GI américain débarqué sur les plages de Normandie, un soldat soviétique libérant l’Europe du nazisme, avec un soldat de la Wehrmacht nazie. » Il rappela le serment fait le 16 mai 1945 par les déportés libérés du camp de Mauthausen : « La paix et la liberté sont la garantie du bonheur des peuples et l’édification du monde sur de nouvelles bases de justice sociale et nationale est le seul chemin pour la collaboration pacifique des États et des peuples. » pour dire qu’on est loin de ces objectifs. Et enfin il souligna que « les pires frontières sont celles qui se dressent entre les hommes ».

La cérémonie s’acheva par l’interprétation a capella du Chant des Partisans par des enfants du village, avant que ce chant soit interprété sous sa forme instrumentale par l’Union musicale de Saint-Gengoux-le-National.

Enfin, l’assistance fut invitée au vin d’Honneur offert par la Municipalité servi à la salle près de la Mairie.