Chalon sur Saône

Christophe Sirugue et "Chalon Autrement" pointent le "déni de démocratie" de la majorité municipale

Christophe Sirugue et "Chalon Autrement" pointent le "déni de démocratie" de la majorité municipale

Sur la question de la réforme des rythmes scolaires à Chalon, l'opposition menée par Christophe Sirugue n'entendait pas laisser la majorité sans réactions. Au point que le ton des quelques échanges sur le sujet est vite monté.

A l'issue du conseil municipal de Chalon qui s'est tenu ce mardi soir, Christophe Sirugue a tenu une conférence de presse afin d'exprimer sa désapprobation sur la manière dont s'est déroulé le conseil municipal. Sophie Lartaud, Présidente de l'association "Chalon Autrement" s'est associée à la prise de position à l'issue du conseil municipal. "La manière dont s'est tenue ce conseil n'est pas acceptable" a lancé Christophe Sirugue, visiblement très remonté par rapport à Gilles Platret. "Il clot le débat. Le sujet mérite autre chose qu'un simple positionnement politique. Son attitude, c'est renier tout simplement le travail fait pendant une année, un travail mené en étroite collaboration avec les fédérations de parents d'élèves, les enseignants, les associations".

"Si Gilles Platret a fait le choix pendant 6 ans d'être le seul à parler pour l'opposition, ce n'est pas le nôtre et la démocratie demande qu'on respecte la libre expression au sein de l'assemblée. Le maire conclue les débâts mais n'a aucun droit de les interdire. Qu'il nous dise où se trouve dans le Code Général des Collectivités, cette interdiction faite à l'expression des élus. Nous continuerons et si il le faut, il y aura des incidents de séance régulièrement" prévient Christophe Sirugue, même si on peut reconnaître à Gilles Platret d'avoir vécu quelques situations analogues alors qu'il était dans l'opposition. Sauf que le sujet des rythmes scolaires dépasse le cadre des règlements de compte, car ce sont des milliers de familles qui se demandent ce qu'ils feront de leurs enfants à partir de la rentrée après 16h, et il ne fallait pas attendre ce mardi soir pour avoir une réponse claire et précise sur le sujet.

"Le maire prône le sauve qui peut"

"C'est un dossier majeur et le maire se cache derrière un sauve-qui-peut pour masquer l'absence de maîtrise sur le sujet" déplore Christophe Sirugue. "Pire, les termes de la délibération sur laquelle le conseil municipal a été amené à se prononcer ont été modifié sans l'avis unanime des conseillers. C'est inacceptable en l'état. Il y a des règles et on ne fait pas ce que l'on veut" évoquant à demi-mot l'idée "de demander l'annulation de la délibération" avant d'évoquer "la désinformation vis à vis des familles chalonnaises".  "C'est un mensonge, nous n'avions jamais évoqué dans notre projet l'histoire de 45 minutes mais il s'agissait de séance de 1h30. Les 45 minutes, étaient liées à de l'aide aux devoirs" déplore Sophie Lartaud.

Pour Nathalie Leblanc, "c'est un rapport de force politique et rien d'autre. Le maire a oublié qu'il s'agit d'une prérogative de l'Etat. Il n'a pas déposé le dossier avant le 6 juin ni même avant le 13 juin. Les enseignants ont reçu pour la rentrée de septembre l'information selon laquelle ils termineront à 16h. Et après qu'est ce qui se passe ? Que met-on en place ? Les enfants seront livrés à eux-même ?".

"La convocation d'un référendum ? C'est un déni de démocratie avec la négation totale des corps constitués que sont les fédérations des parents d'élèves, d'enseignants et autres" souligne Sophie Lartaud rappelant que le Comité Départemental de l'Education Nationale s'est déjà exprimé sur le sujet "sans compter que seuls les directeurs des écoles ont pouvoir de convoquer un conseil d'établissement.. et avant mardi soir ??". "Quant à la nomination d'un coordinateur de l'éducation nationale, c'est à se demander à quoi sert l'adjointe aux affaires scolaires ?" relève Christophe Sirugue. Bref le sujet est loin d'être apaisé et de toute évidence, la majorité va devoir plancher ardemment sur le dossier.

Laurent Guillaumé

Plus d'infos plus tard sur le conseil proprement dit