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Pasarela en bout de chaîne des Musicaves pour un concert paradisiaque

Pasarela en bout de chaîne des Musicaves pour un concert paradisiaque

Les plus belles choses ayant une fin, c’est par la rituelle case « musique empreinte de classicisme », en l’occurrence relevée à la sauce latino, que les 17èmes Musicaves ont dimanche matin en une église de Poncey bondée, pris congé de leurs invités. Lors de cette étape de fin de règne 2014, l’Ensemble Pasarela, celui qui jette une passerelle entre les continents et les styles de musique, a en quelque sorte prié l’assistance d’attacher sa ceinture pour un vol transatlantique, direction l’Amérique du sud. Le maître de cérémonie, le clarinettiste Jérôme Voisin, Maud Lovett au violon, Bruno Maurice à l’accordéon et Frédéric Lagarde au piano, ont en effet dans un grand élan de générosité musical et voluptueusement, convié tout le monde à une expatriation librement consentie. L’Argentine a été le premier terrain d’atterrissage, avec l’interprétation des Variations concertantes de Ginastera, et dans la foulée, l’opéra tango de Piazzola « Maria de Buenos Aires ». Le Brésil n’est également pas passé à la trappe, grâce à des mouvements très différents qui s’enchaînent les uns aux autres : le Choros n°7 de Villa-Lobos, puis la Suite du compositeur Jobim. Comme l’on n’est jamais si bien servi que par soi-même, le retour en France a été personnifié par le compositeur Bruno Maurice (l’accordéoniste de Pasarela) au moyen d’une pièce en trois mouvements nommée : Suite Lumières. Avant, consécutivement au rappel, de remettre cela par un tango, et enfin de conclure définitivement par le biais de l’oeuvre d’un compositeur allemand, ceci générant une standing ovation.

                                                                                     Michel Poiriault