Saône et Loire

Boire trop de vodka au bord de l’eau nuit à la tranquillité des restaurateurs

Boire trop de vodka au bord de l’eau nuit à la tranquillité des restaurateurs

Une partie de pêche trop alcoolisée et deux hôteliers de Montbellet ont eu une belle frayeur en avril dernier.

Contrairement à deux petits délinquants mâconnais convoqués ce mercredi 2 juillet, Vitali est présent à l’audience. Il a roulé depuis l’Allemagne et posé deux jours de congé. Poursuivi pour avoir fait très peur à deux jeunes hôteliers de Montbellet, il devait répondre de violation de domicile.

Le 18 avril dernier, il est 1 h 30 du matin quand un jeune restaurateur de Montbellet boucle sa dernière commande pour le lendemain, installé dans sa véranda, dans la partie privée de l’établissement. A ce moment-là, il voit entrer, hirsute, en haillons ensanglantés un individu muni d’un couteau, qui va se terrer dans un coin. Comme l’homme ne lui répond pas, il a le réflexe de saisir une chaise,  de se réfugier à l’étage auprès de sa femme avec sa caisse enregistreuse et d’appeler la gendarmerie de Tournus. Qui, vite sur les lieux, appréhende l’homme. Dans un état d’ébriété certain, il ne parle pas français. Jusqu’à ce que les forces de l’ordre l’embarquent, l’homme, agrippé à une machine à carte bleue, restera planqué dans un coin du restaurant. Les premières mesures de son taux d’alcoolémie vers 2 h 40, révèlent un taux supérieur à 0,8 g.  Les gendarmes saisissent un couteau pliant

Les explications de Vitali, citoyen presque quadragénaire né au Kazakhstan et aujourd’hui tourneur en Allemagne, restent,  deux mois après encore floues. En panique, suite à une altercation, dont les raisons se noient dans les vapeurs de vodka et de bière, il ne se souvient de rien. Ne comptez pas sur lui pour vanter les vertus relaxantes de la pêche en bord de Saône, l’effet a été totalement contraire. La faute aux 5 litres de vodka et autant de bière enfournés par les 4 pêcheurs d’outre-rhin, qui lors de cette soirée étaient « tous ivres ». Ses trois « amis » évoquent une grande agressivité de sa part et une fuite du lieu de pêche en bord de Saône à travers les champs. Depuis sa mésaventure, Vitali ne boit plus d’alcool, car il a peur que ça recommence s’il touche de nouveau à la vodka. Il a coupé les ponts avec ses mauvaises relations de pêche.

Il s’est confondu en excuses face aux deux restaurateurs qu’il a terrorisés une nuit. Pour le parquet, il s’agit de faits ponctuels et une simple sanction-réparation a été requise, comme l’indemnisation des victimes. Il a été condamné à 15 jours de prison avec sursis mais la peine sera effacée de son casier judiciaire européen s’il règle dans les quatre mois 1500 euros de dommages et intérêts à ses deux victimes et rembourse les frais de justice.

 

Florence Genestier