Chalon sur Saône

Le Café no kaï ou l'occasion de parler japonais à Chalon sur Saône

Le Café no kaï ou l'occasion de parler japonais à Chalon sur Saône

Le café de conversation se tient le 1er week-end de chaque mois. Les amoureux du Japon se réunissent pour parler japonais, échanger les news et préparer les manifestations culturelles ou ludiques. Ce samedi 5 juillet, on avait la chance de rencontrer trois Japonaises d’Osaka venues visiter la France et la Bourgogne. Elles ont raconté leur séjour, ce qui les a marquées, ces petits détails charmants qui révèlent le décalage que l’on a entre l’image d’un pays et sa réalité. Ainsi elles croyaient que le Mont Blanc était en Suisse, qu’on ne parlait pas du tout l’anglais. Elles suivent des cours sur la culture française qu’elles aiment beaucoup, et un cours de langue d’une heure et demie par mois, un français de communication qui permet de se débrouiller en voyage.

Nicolas Peiffert est président de l’association Japon-sur-Saône. Il est aussi à l’initiative du projet comme des voyages. Il vit et travaille au Japon, retournant en France quelques fois par an. Cette association rassemble une quarantaine de membres ici et une trentaine au Japon. Le mode associatif existe peu au Japon, plus libéral, qui fonctionne sur le mode participatif. Nicolas Peiffert organise des manifestations culturelles pour faire connaître la culture française au grand public comme aux érudits, en événementiel.

Les trois Japonaises sont venues 15 jours pour visiter des coins touristiques -Provence, Annecy, Bourgogne. Ce n’est pas la première fois qu’elles viennent, elles sont même déjà venues deux ou trois fois pour voyage touristique ou professionnel. Ce qu’elles retiennent de leur séjour, c’est surtout "Omotenashi !" Ce mot signifie l’accueil à la japonaise, un mot lancé par une présentatrice à la télé lors des Jeux Olympiques. Elle a inventé ce mot pour qualifier cette façon toute particulière des Japonais de considérer les étrangers et les hôtes avec respect et cette "kindly compassion" comme on dit en terre bouddhiste. Mais les Japonaises s’accordent à dire qu’en France, c’est aussi omotenashi, dans les magasins et les chambres d’hôtes par exemple, où les vendeuses disent bonjour et à la fin souhaitent une bonne journée. De part et d’autre, on montre le même art de vivre et c’est précieux. "C’est aussi une fierté pour les Japonais de savoir qu’ils savent accueillir", ajoute l’une d’elles. Ces mots typiques, presque symboliques, expriment la culture profonde du Japon. Cela, on ne peut l’apprendre que lors de ces conversations libres.

On envisage de fêter les 5 ans d’existence de l’association et en décembre ce sera une fête de Noël à la japonaise. En attendant, lundi 7 juillet, c’est Tanabata, la fête des étoiles. Ce jour-là, on écrit un souhait que l’on accroche à des branches de bambou. Quand les branches sont remplies de petits papiers, on les met à la mer ou on les brûle, alors les souhaits s’élèvent vers les dieux qui les réalisent.

Ce Café no kaï était organisé chez Pizza di Matteo, rue aux Fèvres.  

Le prochain café no kaï : 19 juillet, infos : 03 85 43 06 95

 

S.B.