Côte chalonnnaise

Des crapauds accoucheurs à Rully !

 Des crapauds accoucheurs à Rully !

Observés depuis quelques années à la maison des buis, Alytes obstetricans, nom scientifique du crapaud accoucheur, y squatte un tas de gravier et quelques récipients de récupération d’eau de pluie. Ce crapaud est présent dans toute la  France, mais avec une implantation morcelée dans les zones humides. Il est très sensible à la pollution chimique (pesticides, insecticides, etc.) et a donc dû trouver là un terrain adapté  à son développement. Sept mâles ont été répertoriés ce printemps. C’est bien sûr une espèce protégée.

A partir de mars dès le crépuscule, pour attirer les femelles, les mâles chantent une petite note mélancolique et flûtée, tüt répété 20 à 40 fois par minute et ressemblant au chant du hibou petit duc.

L'accouplement des crapauds accoucheurs se passe sur la terre ferme. Le mâle aide sa partenaire à pondre un chapelet de 15 à 80 œufs en lui massant le ventre grâce à un mouvement de ses pattes arrières et fixe ces œufs sur ses pattes postérieures.

Le mâle se réfugie alors pendant plus de trois semaines dans un terrier humide où les œufs ne sèchent pas. Dans des conditions sèches, il se rend tous les soirs, au point d’eau pour les faire tremper.

Il déposera ensuite les oeufs dans une mare, en général celle où il est né, où  sous l'effet de l'eau les oeufs écloreront, donnant naissance à des têtards vigoureux et carnivores dixit la Science ! Ceux de Rully se gavent également de feuilles de salades, de trognons de pommes et autres végétaux

Le mâle adulte passe au maximum sept heures dans l'eau chaque année, et la femelle pas une minute !