Pèlerin à Lourdes, un important acte spirituel

Le pèlerinage diocésain de l’été vient de se terminer. Après avoir rencontré un Hospitalier, info-chalon a voulu connaître le ressenti de Nadine Bonin, un pèlerin ayant vécu ces instants de partage et de prière.

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire cette démarche de pèlerinage ?

 « Si vous employez le mot pèlerinage, celui-ci, par définition, veut dire un voyage vers un lieu de dévotion. J’ai voulu voir et comprendre son sens lors d’un premier pèlerinage que j’ai fait durant un mois en Inde, en m’imprégnant de l’esprit du boudhisme. Une grande expérience personnelle ! Je suis chrétienne, un jour j’ai été animé par une raison de s’en remettre à un besoin par rapport à la maladie. Quand on est au bout du bout de l’accompagnement médical et du processus de la maladie, soit la boucle n’est pas bouclée et il y a une « incomplétude » dans la demande. »

 Pourquoi avoir choisi d’aller à Lourdes ?

 « C’est en écoutant une émission sur Lourdes que je me suis décidé. Bien évidemment je savais l’existence de pèlerinages. Surtout j’ai compris que ceci touchait à une haute spiritualité. Un pèlerinage est une démarche que l’on fait seule, mais aussi avec un groupe ou l’on échange la parole dans une croyance qui est une autre structure sociale que la nôtre. En arrivant à Notre Dame de Lourdes j’ai eu l’impression d’être seule dans mon chemin et de m’en remettre à un groupe adhérent. Une force m’a poussé à aller en pèlerinage. Pour moi Lourdes c’est la Vierge Marie à coté des malades. C’est un recentrage sur soi-même de par le fait d’être passée par une autre spiritualité.»

 A vous entendre vous ne revenez pas indemne de ce pèlerinage, comment se sont passés ces instants de partage  ?

 « Effectivement faire un pèlerinage à Lourdes c’est quelque chose dont on se rappelle, ne serait-ce que par le rapport avec les autres. J’ai senti une intensité universelle avec des pèlerins venus du monde entier. Un pèlerinage s’est un livre ouvert ou les chapitres se succèdent dans leur lecture. On est dans un esprit d’egrégore ou place est faite à de belles choses dans des valeurs chrétiennes.

Effectivement on en ressort pas indemne. On ressent une autre confiance en s’étant débarrassé de ses propres ornières et ceci sans pression dogmatique. Tout ce qu’il faut pour transmettre ce que l’on reçoit. C’est toute la symbolique de Lourdes avec l’apparition de la Vierge à la petite bergère Bernadette.»

Propos recueilli pat JC Reynaud