Saône et Loire

AUTOUR DE CHALON - Partez à la découverte de la faune sauvage du Morvan

AUTOUR DE CHALON  - Partez à la découverte de la faune sauvage du Morvan

De nombreuses espèces vivent dans le Morvan, une véritable arche de Noé à ciel ouvert.

De la rainette au chevreuil en passant par le sanglier, la chouette, la truite ou la couleuvre, chaque espèce qui vole, toutes les bêtes qui se faufilent au ras du sol sont (presque) présentes dans le Morvan.

Et si Noé, après les quarante jours et des quarante nuits du déluge et les cent cinquante jours de navigation au-dessus de la terre, avait posé son arche au moment de la décrue du déluge, sur les monts et vallées du Morvan au lieu d’être sur les hauteurs d’Ararat ? Pourquoi pas !

Car à en croire les variétés recensées sur le territoire morvandiau on peut se prendre à rêver, ou à conter, que le premier vigneron à avoir planté de la vigne sur la terre, non content d’avoir posé sa vigne sur les coteaux du Chalonnais ou du Couchois tout proche, ait ouvert la porte de sa boite en cyprès (ou de son arche) du coté du Mont Beuvray ou du Mont Genièvre, en s’appuyant sur les coteaux de la colline éternelle de Vézelay. Beaucoup de questions que l’on peut se poser quand on voit la faune sauvage qui peuplent les milieux naturels du Morvan. Il est dit qu’il y a autant d’associations d’espèces que de milieux naturels. Des milieux typiques mais aussi riches de forêts et de zones humides.

Des espèces variées et adaptées

Les étangs construits par l’homme à partir du XVIe siècle abritent des poissons de vase comme la carpe et la tanche, mais aussi de grands carnassiers comme la perche ou le brochet. Les pêcheurs y trouvent leur bonheur (ou leurs lamentations). La truite d’élevage y est aujourd’hui plus abondante et le saumon en alevins vient d’y être à nouveau introduit.

Les nouveaux plans d’eau construits au 20e siècle pour les besoins en eau de la capitale, mais aussi pour le flottage, sont le paradis des oiseaux. On trouve plusieurs sortes de canards, bien sûr le col vert ou encore le soucher dont la femelle avec son cri spécifique de « gack gack », annonce son arrivée au printemps après avoir migré du coté de la Méditerranée, voire du Sahara. Sans oublier le majestueux héron cendré, souvent solitaire, chasseur et pourvoyeur de poisson chat, parait-il. Alors que dans les roseaux bordant les plans d’eau, le bruant des roseaux fait entendre sont chant fait de quatre ou cinq notes d’une strophe répétitive courte, émis quelque que soit l’heure du jour.

Dans les eaux peu profondes les batraciens s’en donnent à cœur joie, tritons, salamandres, grenouilles rousses ou vertes et rainettes arboricoles. La rivière Ternin abriterait de la moule perlière ? Les écrevisses commencent à reprendre place. Sans compter le rat musqué venu s’installer le long des cours d’eau ou encore le ragondin arrivé dans le sud du Morvan depuis les années 1980. Hélas la loutre s’est faite très rare dans le massif depuis les années 1950.

En parcourant ce beau Morvan, sans précipitation et avec intérêt, il n’est pas exclu de rencontrer tel ou tel oiseau ou animal sur la cime d’un arbre ou au détour d’un chemin ou d’une route. Il ne reste plus qu’à découvrir la cache de Noé ! Cela sera le plus difficile pour les non initiés ! En attendant une idée de ballade pendant les vacances.

JC Reynaud