Givry

Une autopsie sans réponses pour Alicia après sa découverte aux abords de Chalon sur Saône

Une autopsie sans réponses pour Alicia après sa découverte aux abords de Chalon sur Saône

Le mystère entoure la mort de la jeune fille. L’autopsie n’a pas permis de déterminer de quoi elle est morte et si elle a été tuée, indique le Procureur de la République de Chalon sur Saône.

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De quoi Alicia est-elle morte et pourquoi sa dépouille a-t-elle été retrouvée dans un étang à Givry, alors qu’elle demeurait à Châtenoy le Royal et qu’elle avait rendez-vous, lundi soir, avec des ami(e)s à Chalon-sur-Saône ? Une petite dizaine de kilomètres séparent Chalon du lieu où la jeune adolescente a été retrouvée morte, vendredi en début d’après-midi, ainsi que creusot-infos l’a révélé vendredi en fin de journée (lire ci-dessous).
L’hypothèse de la noyade semblait la plus probable, mais Christophe Rode, procureur de la République, interrogé par creusot-infos, indique que l’autopsie pratiquée ce samedi à Dijon à l’institut médico légal, n’a pas permis de valider la mort par noyade.
«Il faut que l’on attende les résultats des analyses des poumons pour savoir de quoi la jeune fille est morte», assure le magistrat. Et d’ajouter : «L’autopsie n’a pas permis de dire de quoi précisément l’adolescente est morte». Le bloc «cœur et poumons» va donc être envoyé en laboratoire et il faudra attendre plusieurs jours pour savoir si la jeune fille est morte de noyade, ou bien si elle était déjà morte quand elle s’est retrouvée à l’eau.
En fait, le travail de la section de recherches de la Gendarmerie Nationale à Dijon, dans l’attente des résultats, va surtout consister à établir autant ce que la jeune fille a pu faire depuis lundi en fin d’après-midi, que les personnes qu’elle a rencontrées. Les gendarmes doivent remonter le fil du temps pour mieux comprendre ce qui a pu conduire à la mort l’Alicia Caeiro.
«Un travail sur la géolocalisation de ses appels avec son téléphone portable va être mené, ainsi que va être établie la liste des personnes avec qui elle a eu des échanges téléphoniques», précise Christophe Rode. Il s’agit bien d’établir l’emploi du temps de ses dernières heures de vie, pour tenter de trouver des indices.
Vendredi, il avait indiqué que la jeune fille ne portait pas de traces de coups ni de strangulation. L’autopsie l’a confirmé. L’autopsie a également pu établir que la jeune fille n’aurait pas subi de violences sexuelles. C’est d’ailleurs habillée qu’elle a été retrouvée dans l’étang de Givry.
Bien évidemment se pose la question de savoir comment et pourquoi la jeune fille s’est retrouvée dans un Etang à Givry. «Est-ce qu’elle était morte avant d’être jetée à l’eau, est-ce qu’elle est tombée accidentellement à l’eau ? Ce sont des questions auxquelles les enquêteurs vont devoir répondre», souligne Christophe Rode.
Est-ce une petite fête nocturne, entre amis, qui s’est terminée en accident ? Ou bien la jeune fille a-t-elle succombé brutalement entraînant un vent de panique parmi ses amis qui auraient alors décidé de se séparer de son corps ? Toutes les pistes vont être explorées par les gendarmes de la section de recherches de Dijon. L’étang a lui été passé au peigne fin, ainsi que ses abords. Les gendarmes sont à la recherche de tous les témoignages pouvant permettre d’expliquer pourquoi la jeune adolescente a été retrouvée morte dans l’eau à Givry. Les travaux des Policiers de Chalon-sur-Saône qui enquêtaient sur la disparition inquiétante de la jeune fille ont bien évidemment été remis aux gendarmes pour leur permettre d’élargir le champ de leurs investigations et lever au plus vite les mystères entourant la mort d’Alicia.

Alain BOLLERY

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