Bresse Chalonnaise

A la découverte du rucher des Marlots

A la découverte du rucher des Marlots

Une visite organisée par l'Office de Tourisme du Grand Chalon.

Le miel est un cadeau des dieux, un don du paradis, et goûter ce nectar sur le rayon sorti de la ruche est un délice. La visite du rucher, avec dégustation, était proposée par l’Office du tourisme dans le cadre de L’été de toutes vos envies.

Un groupe de 25 personnes est venu sur place au rucher des Marlots pour rencontrer l’apiculteur Joël Chateau. Ce retraité passionné parle du monde des abeilles avec ferveur. Ses ruches sont placées le long des champs en bordure de son verger. Il a montré comment on récolte le miel et les autres produits de la ruche.

Joël Chateau était aidé par Sharon et Evelyne, deux voisines à qui il a communiqué sa passion. Dans la miellerie, ils ont retiré l’opercule qui obstrue les rayons, puis les cadres sont passés dans l’extracteur, le miel est recueilli, il reste quelques jours dans le maturateur et enfin il est mis en pot. Les participants se sont régalés et les enfants ne se sont pas privés non plus.

Joël Chateau a expliqué la situation préoccupante des ruchers et des abeilles, en France et dans le monde. Son rucher est une production de tradition familiale, il l’a hérité de son père et a tout appris avec son grand-père quand il était gamin. Autrefois, les familles avaient quelques ruches au bout du jardin et récoltaient le miel en fin de saison. C’était artisanal, insouciant et sans souci, les abeilles étaient tranquilles.

Joël a développé le matériel pour être aux normes. 8 cadres (une ruche et demi) donnent moins de 5kg de miel, de belle couleur boisée, une récolte d’été authentique : "avec tous ses aller-retour, une butineuse parcourt l’équivalent de 40 mille km, le tour de la terre, pour fabriquer 1 kg de miel !"

Il y a 20 ans, la production de miel française s’équilibrait à 30/35 mille tonnes, consommation et production étaient égales.  Aujourd’hui, la production est passée à 12 mille tonnes en 2013. Or, la consommation a augmenté de 35 à 42 mille tonnes. Donc, on importe du miel, de Chine, de moindre qualité, pas cher, les grandes surfaces n’indiquent pas la provenance.

Plusieurs facteurs expliquent la disparition des abeilles : les maladies, mais surtout la dégradation de l’environnement due aux produits phytosanitaires qui affectent l’abeille et le comportement de la reine. Les abeilles sont fragiles, dit-il, et exigent la qualité de la ruche, il faut faire attention à l’humidité, au froid, au varoa (acarien qui les tue), au frelon asiatique…

Le coût du matériel et la complexité des lois et règles découragent beaucoup d’apiculteurs. Il faudrait interdire l’importation de miel frauduleux et d’essaims affectés.

Rucher des Marlots, 20 route de la Genevrière, Saint Martin en Bresse, 06 84 82 05 69.

 

S.B.