Saône et Loire

"Les petits arrangements entre amis" pas du goût du sénateur Jean-Paul Emorine et de Marie-Claude Jarrot

"Les petits arrangements entre amis" pas du goût du sénateur Jean-Paul Emorine et de Marie-Claude Jarrot

Comme en 2004, où il avait été élu dès le premier tour aux élections sénatoriales, Jean-Paul Emorine est candidat à sa succession. A l'occasion d'un point presse, et interrogé par info-chalon.com, il a souhaité faire un petit rappel à l'ordre.

La liste portée par Jean-Paul Emorine, entouré de Marie-Claude Jarrot - Maire de Montceau les Mines, Paul Pluchaud - conseiller général du canton de Palinges, Amelle Chouit - Adjointe au maire de Chalon sur Saône et Thierry Colin - maire de l'Abergement de Cuisery part favorite des élections sénatoriales qui se tiendront le 28 septembre prochain. Seulement 1679 grands électeurs sont appelés aux urnes, et depuis quelques temps Jean-Paul Emorine, a pris son bâton de pélerin afin de rencontrer les 225 nouveaux maires de Saône et Loire. "Je les ai tous rencontrés ou sur le point de le faire. Je suis sur le terrain et je ne change pas de mes habitudes" lance Jean-Paul Emorine, qui peut s'enorgueillir d'avoir arpenté le département, y compris en dehors de périodes électorales.

Dès le 6 mai dernier, c'est une lettre qui a été adressée à tous les maires avant de s'adresser à toutes les organisations professionnelles du département (même si elles ne votent pas) puis à l'ensemble des délégués sénatoriaux. C'est un véritable travail de fourmi qui a été entrepris par le sénateur candidat à sa succession. Alors quand la question lui est posée sur la différence entre sa candidature et celle de son homologue maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, Jean-Paul Emorine se veut très clair.

"Les petits arrangements entre amis ne sont pas ma conception d'une élection".

Le sénateur se veut clair et précis, dénonçant cette attitude qui aurait voulu partager le gâteau des élus. "Il n'y a pas de petits maires et de grands maires que les choses soient dites. Quand à l'idée de partager les maires des territoires ruraux, c'est totalement absurde et profondément dangereux. J'ai soutenu avec la réserve parlementaire plus de 180 projets sans m'occuper si les élus étaient de gauche ou de droite. Je n'ai jamais eu de mots contre un maire qui n'était pas de ma sensibilité politique" précise Jean-Paul Emorine, dénonçant la proposition faite par Jean-Patrick Courtois de se partager les voix. Une situation dénoncée collégialement par Marie-Claude Jarrot qui  a précisé "que la politique a besoin de moralité et d'éthique. Ce partage immoral aurait explosé en plein vol".

Jean-Paul Emorine va même plus loin alors que la Saône et Loire dispose de trois sièges à pourvoir alors qu'entre 7-9 candidats devraient présenter leurs candidatures, en espérant récolter pourquoi pas deux sièges. La situation du Parti Socialiste depuis Frangy en Bresse, est même venue renforcer ce scénario, alors qu'à gauche, les candidatures pleuvent entre Jérôme Durain, Dominique Lotte, sans nul doute une candidature communiste et dernièrement entrée en lice, une candidature Nouvelle Donne.

Sur le sujet du partage du mandat à mi-parcours avec Marie-Claude Jarrot, Jean-Paul Emorine a voulu lever toute ambiguité sur le sujet. "Si je dois quitter mon poste ce sera pour raison de santé ou parce que je suis nommé ministre et entre nous compte tenu du contexte général, ce n'est pas le moment" s'est-il amusé à préciser.

"Il faut des gens solides sur leurs convictions, le temps des copains à Paris est terminé" a tenu à conclure Marie-Claude Jarrot alors que 31 réunions sont d'ores et déjà programmées à destination exclusive des délégués sénatoriaux.

Laurent Guillaumé