Châtenoy le Royal

A 50 balais Patrick Grandemange pour de nouvelles aventures en conquérant du possible

A 50 balais Patrick Grandemange pour de nouvelles aventures en conquérant du possible

Un demi-siècle d’une existence riche en moments de toutes sortes, ça représente un certain poids, pour ne pas dire un poids certain. C’est également un cap symbolique, avant de mettre le grappin sur la seconde fournée, à souhaiter aussi captivante que la précédente. Patrick Grandemange, figure de Châtenoy-le-Royal, fête ce week-end ces cinquante printemps en privé. Retour sur des instants qui ont fait chaud au cœur au principal intéressé, ainsi qu’à son épouse Isabelle, et ses filles Elodie et Anaïs notamment.

Les pompiers de Paris pour le baptême du feu

Patrick avait débuté par un métier qui lui seyait comme un gant au sein du prestigieux corps des sapeurs-pompiers de Paris, où il a passé quinze ans à se préoccuper des personnes, du bien commun et des éléments matériels. Puis, un beau jour de janvier 1999 l’homme devait intégrer la mairie de Châtenoy-le-Royal, affecté aux salles de sport, aux bâtiments et jardins publics, avant de présentement devenir responsable du personnel féminin d’entretien. Par ailleurs président du C.O.S. (Comité des Œuvres Sociales), amateur de pêche, d’affouage en forêt, de vacances au petit bonheur la chance, l’altruisme de l’ex-coureur de marathon à New York a fait l’objet d’une déclaration à haute teneur humoristique de l’un de ses plus attachants amis. Séquence émotion estampillée « J.P. » à lire avec du recul…

Un être qui sait s’attirer la sympathie

« Patrick depuis tout petit jouait avec des camions rouges, « Pimpon- pimpon ». Pimpon par-ci, pimpon par-là. Une vraie passion ! Il e n fit même sa carrière professionnelle : « Pimpon  de paris ». A fond dans le RIF comme ils disent, il en a éteint des feux, ramassé des gonzes sur le carreau, car à Paname y’ a du mouvement. Mais y’a une chose qu’il aimais par-dessus tout le Grandemange, c’était la tambouille, et ses collègues aimaient bien qu’il cuisine le bourguignon, même si c’était quelques fois un peu gras ! Allez, mets du beurre, p’tit, il faut que ça glisse. » Enfin, avant la retraite, c’est-à-dire à 33 ans, ils l’ont collé routier, il ravitaillait les casernes en carburant. Faut dire aussi qu’il commençait à prendre des kilos « le gros » ! Et là, c’est la dégringolade, à la recherche d’un emploi, il erre dans la débâcle. Après avoir taillé quelques haies, labouré quelques jardins, il devient le dévastateur de nos forêts. Equipé comme un bûcheron professionnel il arpente désormais sans relâche les rues de la commune avec son tracteur et sa remorque, « gyrophare flamboyant ». Pauvre homme, il enchaîne les rendez-vous chez Pôle emploi, fait pleurer un peu plus son CV, et ne « trouve malheureusement qu’une place d’employé communal dans son village. Il finira sans doute comme ses collègues à dormir derrière son bureau en espérant que personne ne vienne le déranger. C’était pourtant un boute-en-train, « le gros », et sportif, « champion du monde » du hand de Saint-Marcel avec une belle carrière dans les buts, skieur fou l’hiver surnommé « le grizzly de Savoie », pêcheur en belle saison dans les eaux limpides et fraîches du Jura, eaux fraîchs et quelquefois très fraîches pour le Ricard…Et quel danseur ! Connu dans toutes les salles des fêtes, de tous les DJ, , le rock ‘n’ roller de nos dames, dames qui le fuient d’ailleurs quand en fin  de soirée il les attrape, les serre fort dans ses bras et les embrasse tout transpirant dans sa chemise à carreaux. Patrick a plein d’amis, pêcheurs, menteurs, bosseurs, skieurs, etc. Mais « un » tout particulièrement, « un » qui voulait nous le changer notre Patrick, « un » qui voulait le modifier, mais heureusement la nature a repris ses droits. L’âge avançant, ou tout simplement Alzheimer, a suffi pour qu’il oublie cet ami qui lui voulait tant de bien soi-disant. Je veux parler bien sûr de Dukan ! Patrick, tu as maintenant 50 ans, c’est magnifique, nous sommes fiers, mais tes vrais amis sont contents d’être avec toi aujourd’hui. Toi notre biker, toi le nouvel aigle de la route chevauchant ta mobylette, sois prudent  et profite bien de la vie. Merci à toi. Je t’aime. On t’aime. »

                                                                                           Michel Poiriault