Chalon sur Saône

En librairie du côté de la Place de Beaune, on fait le point sur la rentrée scolaire pour info-chalon.com

En librairie du côté de la Place de Beaune, on fait le point sur la rentrée scolaire pour info-chalon.com

La rentrée s’annonce difficile pour les librairies scolaires, et les libraires en général, les problèmes dus à la crise n’étant pas résolus. Catherine Fèvre note les changements d’ambiance cette année :

​A​vant, il y avait une foule d’élèves dans les librairies scolaires, aujourd’hui les pratiques des grandes surfaces cassent les prix et les fournitures scolaires sont livrées aux écoles directement, via les subventions du Conseil régional. La plupart des élèves n’achetant plus rien, ni livres ni cahiers, ne peuvent connaître la valeur d’un livre ni son prix, avec ce système de livraison-subvention, il y a une déresponsabilisation des gens par rapport au matériel.

Les représentants de maisons d’édition ne viennent plus sur place dans les librairies, ils ne sont là que pour des appels téléphoniques, les catalogues sont sur internet, il faut insister pour avoir le catalogue papier. Or, le représentant faisait le lien entre la maison d’édition, venir sur place permet de mieux conseiller, recevoir des conseils est important. L’échange entre le libraire et le représentant assure un relais entre l’auteur, la maison d’édition et le lecteur-client, c’est important dans la vie d’une librairie qui ne peut être limitée à un dépôt-vente. On espère le retour du respect du travail et de la relation sociale.

Les maisons d’édition scolaire elles aussi sont sur la touche. Elles avaient à coeur de créer de nouveaux livres, nouveaux formats, nouvelles propositions de contenus, ​d'images, de perspectives... Les élèves découvraient tout cela avec la promesse de lectures passionnantes. Etudier dans de beaux livres est plus enthousiasmant que dans de vieux manuels.

​A​vec le numérique, les choses deviennent difficiles pour les maisons d'éditions​. Certaines écoles demandent un abonnement à une plateforme numérique pour les livres à lire en classe sur écran. L’abonnement se prend via la librairie dans le cadre des fournitures scolaires. Chaque élève reçoit 2€ du Conseil régional pour cela, mais la librairie n’en touche que 20 centimes.

Ce système a peu d’intérêt pour la librairie. Point de vue financier, la marge est trop réduite. Le plus triste, c’est que, l’école étant livrée, les élèves viennent moins en librairie, ils ne peuvent flâner, découvrir les livres, les cahiers, acheter un coup de cœur personnel…

Allez, on se remonte le moral avec les nouveautés de la rentrée en roman. A découvrir !

Librairie Rougeot, place de Beaune, fourniture scolaire et librairie générale.

 

S.B.