La FCPE Chalon inquiète sur l'application de la réforme des rythmes scolaires

A quelques heures de la rentrée scolaire à Chalon sur Saône, l'association de parents d'élèves de la FCPE soulève de vives inquiétudes sur l'application de la réforme des rythmes scolaires.

Malgré leurs "tentatives répétées", les parents fédérés à la FCPE déplorent l'absence de concertation par la nouvelle équipe municipale menée par Gilles Platret, autour du dossier des rythmes scolaires. "Nous avons sollicité plusieurs rendez-vous auprès du maire, et nous n'avons jamais eu de réponses. Il n'a pas souhaité rencontrer de parents fédérés" dénonce Bernard Rebouillat au nom de la FCPE. Une situation que les parents d'élèves ont du mal à accepter même si ils ne dissimulent pas leurs espoirs d'arriver enfin  à un entretien. Même son de cloche du côté de Patrick Fezard et Christelle Pelletier qui soulignent tout le travail mené au fil des mois avec la précédente équipe municipale. "Le travail a été validé par tous les comités de pilotage, on a énormément travaillé pour le bien-être de l'enfant et nous voir ainsi mis sur la touche n'est pas acceptable. On est à l'origine de ce projet".

"Les parents ne savent rien en dehors des horaires alors qu'honnêtement il suffit de regarder dans les communes qui ont appliqué la loi plus tôt, les résultats sont probants avec un niveau de satisfaction élevé" précise Bernard Rebouillat, dénonçant "une réforme appliquée au rabais à Chalon sur Saône. Lorsque le maire de Chalon a demandé un moratoire, il connaissait très bien la réponse".

"A Chalon, ce sera à minima.. une simple garderie. Les parents seront contents parce que les enfants seront gardés mais où est l'esprit de la réforme des rythmes scolaires ? Nous, en qualité d'association de parents d'élèves, on veut plus, lutter contre le décrochage scolaire, on ne veut pas de quelque chose au rabais. Il n'est pas question de faire quelque chose au profit des parents. Ce sont les enfants qui doivent être au coeur de la réforme. A Chalon sur Saône, ca va être ce que l'on veut ! Par contre, nous resterons vigilant et attentifs au rythme de l'enfant bien plus qu'à celui des parents".

Sur la question du coût de l'application alors que le maire de Chalon sur Saône avait fait savoir une somme supérieure à 400 000 euros, la FCPE rappelle que le coût est de 145 euros/enfant dont 50 euros pris en charge par l'Etat, 50 % par la CAF, il reste 45 à 47 euros pour la commune. "2 % du budget d'une commune alloués à la scolarité des enfants, est-ce énorme ? Et puis n'était-ce pas une ligne budgétaire votée par la précédente majorité ? Qu'est ce qu'elle devient cette ligne budgétaire ?".

Avec la question de l'école Vivant Denon et de son sur-effectif, la FCPE entend bien marquer la rentrée par sa présence sur le terrain.

Laurent Guillaumé