Chalon sur Saône

Sur l'esplanade du Monument aux morts, Chalon commémore sa Libération

Sur l'esplanade du Monument aux morts, Chalon commémore sa Libération

Chalon fêtait la commémoration de la Libération de Chalon, sur l’esplanade du Monument aux morts, exactement à la date et l’heure de la libération de la ville il y a 70 ans.

La cérémonie comprenait la remise de décoration à deux anciens combattants. Alain Bollon a été nommé Officier de la Légion d’Honneur. La médaille lui a été remise par le Colonel Chaudron. Lucien Matron a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Il a reçu la médaille des mains du Colonel Ange Jordan, vice-président du Comité des membres de la Légion d’Honneur.


Gilles Platret, le maire de Chalon a rappelé l'épisode de la libération et ses conditions, et cette joie qu’a éprouvée par la population de Chalon quand la guerre fut terminée à 16h le 5 septembre. Quand les blindés sont entrés dans la ville, les gens sont sortis des caves où ils s’étaient terrés pendant deux jours, durant la fuite de l’ennemi, et se sont rassemblés sur la place de l’Hôtel de ville. Ces moments de libération et de joie partagée sont des moments donnés en héritage. "Aujourd’hui, nous pouvons partager les larmes de joie des libérés, et les pleurs de ceux qui ne virent jamais revenir ceux qui étaient partis et morts au combat… Nous devons faire tous nos efforts pour garantir la liberté chèrement conquise… un seul message : notre vie durant, soyons les artisans de la paix."

Francis Cloris, le sous-préfet de Chalon, a prononcé des paroles justes, donnant une perspective aux événements passés et à la construction de l’Europe qui s’en est suivie.

Les armées de la Libération étaient diverses, d’horizons différents, de milieux différents qui ont combattu ensemble. Toutes ces différences s sont trouvées réunies pour converger autour de la victoire. Cette génération de la libération avait une volonté incroyable. Une unité s’est faite autour d cette volonté collective d’être bâtisseur de paix et de faire un monde meilleur. Cette génération d’hommes si différents a réussi à faire cela, la paix, avec l’ennemi, entre les peuples d’Europe. Tous les présidents ont continué sur cette voie, ils ont eu l’intelligence de comprendre l’importance de la réconciliation. La Franc et l’Allemagne ont alors fondé le noyau de cette Europe. Il faut en être de dignes successeurs. La paix est un bien commun irremplaçable. Il faut œuvrer en ce sens. Notre devoir est de continuer à bâtir cette paix.  Faire un monde meilleur : après que l’Allemagne eut inventé un processus industriel pour détruire des hommes, il faut faire en sorte de ne plus avoir de telles conditions qui provoquèrent de tels égarements. La part d’humanité que l’on a en soi est ce qui bâtit une civilisation. Il y a des acquis que nous avons à maintenir (sécu, éducation) basés sur la solidarité. Cette génération de la Libération a donné l’exemple du courage et de l’engagement. "Il n’y a pas de parcours individuel épanoui, a-t-il conclu, s’il ne s’inscrit pas dans un destin collectif."


Etaient présents M. le sous-préfet de Chalon ; le sénateur de Saône et Loire ; M. Emorine ; Arnaud Danjean député européen ; Christophe Sirugue député ; Sébastien Martin président du Grand Chalon ; Mme Leblanc ; M. le Colonel de Coligny, M. le colonel Margotin ingénieur en chef ; J.Pearl, le maire de St Helens, Mme Paul, George Herriot et Bob Hepward ; M. Schneider, maire-adjoint de Solingen ; les élèves du Collège Le Devoir, Jean Vilar, St Dominique, le lycée Niepce.


S.B.