Chalon sur Saône

Jean-Claude Bernardet - Délégué Départemental du Souvenir Français se livre à info-chalon.com

Jean-Claude Bernardet - Délégué Départemental du Souvenir Français se livre à info-chalon.com

Le Souvenir Français avait toute sa place dans les commémorations de 14-18, œuvrant toute l’année pour l'entretien des tombes des soldats défunts de toutes les guerres et pour le culte de la Mémoire.

Jean-Claude Bernardet, Délégué départemental du Souvenir Français, explique le rôle de l'association et son action, évoquant la leçon de 14-18 pour les jeunes d’aujourd’hui.

 
Le Délégué avec les jeunes au Mémorial

Jean-Claude Bernardet reçoit les jeunes avec bienveillance au Mémorial, à Mâcon : "il faut les comprendre et leur faire comprendre, les soldats de 14-18 qui partirent au Front avaient leur âge, 18-20 ans". Il a eu à cœur de créer un Mémorial citoyen de 1870 à nos jours pour sensibiliser la jeunesse, pour ne pas oublier les anciens et les sacrifices qu’ils ont fait, non pas pour leur imposer un devoir de mémoire mais par respect pour leurs actions et leur dédication. Ce Mémorial permet aux jeunes de trouver les traces d’un aïeul ou d’un parent, pour comprendre le passé, sans juger. "Si un jeune étranger devient Français, il est bon qu’ils s’associent aux cérémonies pour avoir une reconnaissance envers ces soldats. Si on a une France en paix et généreuse, c’est grâce à leur sacrifice".

Le Souvenir Français : des jeunes filles à son origine

Le bureau central est à Paris, avec des délégués départementaux et d’autres dans 63 pays. Les tâches sont multiples : il s’agit d’entretenir le souvenir français dans les pays où les soldats français ont eu une action, donner des conseils aux victimes de conflits et établir un groupe de travail pour entretenir leurs sépultures, d’intervenir auprès de la jeunesse pour le respect et le culte de la mémoire. Il faut aussi faire un inventaire des tombes dans cimetières, rechercher si une tombe est abandonnée, alors on regroupe les tombes en construisant une stèle modeste sur laquelle on appose les noms. La philosophie est de rassembler les Français morts pour la France ou victimes de conflits de façon équitable. Le Souvenir Français n’a aucune subvention, il fonctionne par abonnement, ou la quête nationale en novembre le 1er novembre.


Le Souvenir Français à l’origine a été créé par des jeunes filles françaises en Alsace. Elles allaient poser la cocarde sur les tombes des soldats tués au combat, malgré l’annexion de l’Alsace à l’Allemagne, en 1870-71. Elles bravaient l’interdit. Ceci a été repris par un professeur alsacien, Niessen, qui a trouvé cela courageux et qui a officialisé le mouvement en Souvenir Français avec la mission d’entretenir la mémoire de ceux qui sont morts pour la France.

Faire une commémoration intelligente

Aurait-on des craintes pour l’avenir ? Jean-Claude Bernardet répond qu’il faut "développer un esprit de solidarité, qui a disparu semble-t-il. Le monde est devenu individualiste, les élus sont devenus carriéristes alors qu’avant c’était un sacerdoce… Il faut retrouver un esprit familial, être naturel et spontané, parvenir à dire ce qu’on pense, faire parler en soi ce qu’on a de meilleur."

"Il faut commémorer intelligemment, c’est-à-dire rappeler les efforts faits dans le passé pour devenir ce qu’on est mais pas rester là-dedans. Commémorer, c’est aussi être fier de ceux qui ont œuvré dans des conditions dramatiques, de ce qu’ils ont fait. Eviter les erreurs d’autrefois pour éviter les mêmes préjudices, pour éviter que ceux de demain doivent faire la même chose, il faut appeler un chat un chat."


Infos:

http://le-souvenir-francais.fr/

Jean-Claude Bernardet, Délégué départemental, 09 81 81 14 13, [email protected]

 



Propos recueillis par S. B.