Châtenoy le Royal

S’ils ont sué sang et eau, les gens de la S.P.A. de Châtenoy-le-Royal ne le doivent pas aux conditions climatiques…

S’ils ont sué sang et eau, les gens de la S.P.A. de Châtenoy-le-Royal ne le doivent pas aux conditions climatiques…

La plus grande des six Sociétés Protectrices des Animaux du département, sise à Châtenoy-le-Royal, répondant à l’appellation refuge Ernest Lhenry, n’a jamais de périodes de répit au regard des nombreux pensionnaires dont elle a la charge à longueur d’année. Et ce n’est pas en été qu’elle soutiendra le contraire. Mais cette période accablée de maux récurrents de par un engorgement progressif des animaux dans ses murs devient tellement chronique qu’on en finirait presque à penser, vu de l’extérieur, que c’est dans l’ordre normal des choses. Grossière erreur.

Un énorme champ d’action

 

En cheville avec les 186 communes qui sont de son ressort, représentant 80 km de  circonférence (un gros quart nord-est de la Saône-et-Loire), la S.P.A. de la région chalonnaise se doit d’être opérante afin que les choses aillent pour le mieux, grâce à ses six salariés et son unité de bénévoles. Entre les abandons, les félins et canidés récupérés sur le domaine public par les agents communaux  lorsqu’il existe un contrat de coopération entre les protecteurs et les pouvoirs publics (à charge pour les premiers de se déplacer quand ce n’est pas le cas), la vie quotidienne du refuge avec en particulier les sorties des chiens pour qu’ils se dégourdissent les pattes, les mises occasionnelles en pension (système en ordre de marche depuis 2013, et en 2014 le refuge est allé jusqu’au maximum de ses possibilités, il a même dû refuser chiens et chats), les collectes alimentaires dans les grandes surfaces…il n’y a pas de temps pour le laisser-aller. A signaler que les chiens et chats attrapés sont tout d’abord mis en quarantaine en fourrière dix jours ouvrables s’ils n’ont pas été réclamés par leur propriétaire, et après débute le processus de vaccination.

 

 

 

 

Surpopulation chez les minous et minettes, l’accès est désormais neutralisé

 

«Cet été, cela n’a pas été mieux, ni pire, même si ça a baissé un tout petit peu », a confié Martine Tarby, la présidente de l’association protectrice, (composée d’environ 200 membres), laquelle en fait partie depuis quatorze ans. Et rien de plus percutant que des données chiffrées pour crédibiliser ses propos. Cet été nous avons dû gérer 74 chats (69 pris en charge, et 5 abandons), contre 79 l’an dernier à pareille époque. Les portées non viables ne sont pas comptabilisées, on a beaucoup de pertes car en plus de leur très jeune âge beaucoup arrivent avec le coryza, affection très contagieuse. En ce qui concerne les chats, il y en avait 99 fin mai, 130 fin juin, 140 fin juillet, et 114 fin août (ils ne sont plus acceptés en raison de leur surnombre). Du côté des mammifères quadrupèdes inféodés à l’homme, fin avril 78 étaient recensés, fin mai 66, fin juin 70, fin juillet 78, et fin août 77. Selon la responsable, elle explique le fort taux d’occupation par une conjonction de motifs : beaucoup de décès, de séparations, d’hospitalisations. Martine Tarby se désole toujours lorsque les gens considèrent l’animal adopté comme un banal produit de consommation en s’en séparant un jour ou l’autre pour un oui ou pour un non. La dure réalité du terrain fait foi. « C’est toujours dramatique, je ne pense pas que ça va aller en s’améliorant. » Cent fois sur le métier remettre son ouvrage… »Si j’avais un conseil à formuler ce serait le suivant : réfléchissez avant de vous engager, c’est un être vivant, surtout le chien. Il dépend entièrement de son maître, pas le chat, qui n’a pas le besoin vital d’une présence humaine. » En ce moment il n’y a que des coups de cœur à avoir en faveur des chiens et chats, ce qui ne retire absolument rien à leurs beautés (extérieure et intérieure). Exit donc, comme c’est déjà arrivé, tortues, furets, lapins nains.

 

 

 

 

 

 

La seconde version du calendrier bientôt prête

 

 

La S.P.A. organisera les après-midi des samedi 4 (St François d’Assise) et dimanche 5 octobre des journées portes ouvertes. En cette circonstance il y aura la mise en vente de son calendrier 2015. La 1ère édition date de l’année dernière, et d’après Martine Tarby, « ça avait super bien marché ». Même s’il y a eu pas mal de nouveaux bénévoles, d’autres bonnes volontés seraient accueillies avec bienveillance. Le Foyer de Barange (Buxy) a établi des liens en bonne et due forme depuis 3-4 ans, alors que le C.H.S. de Sevrey étudie la question. Dans un autre domaine, les dons, ou apports en croquettes, couvertures, serviettes éponge…seront les bienvenus. Notez qu’il est possible de devenir adhérent de l’association, moyennant un débours de 14 euros pour le sociétaire, et de 26 pour le bienfaiteur. La S.P.A. est ouverte au public du lundi au samedi de 14h à 17h30, elle est par conséquent fermée les dimanches et jours fériés. On peut lui téléphoner au 03.85.87.90.01  

                                                                                          Michel Poiriault