Saône et Loire

Mobilisation des éleveurs de Saône-et-Loire - Viande Française… vraiment ?

Mobilisation des éleveurs de Saône-et-Loire - Viande Française… vraiment ?

Coup de colère chez les éleveurs, qui ont réalisé, mercredi 17 septembre, une visite "de routine" au restaurant Courtepaille de Mâcon et chez son fournisseur, les Ets Beauvallet à Ambérieux-en-Bugey dans l’Ain. Origine France chez le premier et multinationales chez le fournisseur. Le doute est permis. A quand vraiment de la viande française dans les restaurants ?

On se souvient que, lors de leurs actions précédentes, les Jeunes agriculteurs et la FDSEA de Saône-et-Loire avaient mis en exergue et dénoncé les importations de viande étrangère, mais aussi leur service quasi exclusif dans certains restaurants comme Courtepaille à Mâcon… Cette même enseigne qui s’était engagée à ce que les responsables nationaux des achats prennent sans tarder l’attache de Guillaume Gauthier, le président des JA, ce qui n’a jamais été fait jusqu’alors.


C’est donc pour se rappeler au bon souvenir de ces derniers que les producteurs de viande de Saône-et-Loire se sont invités pour une barbecue "amical", un "pique-nique", à Courtepaille avec dégustation de viande charolaise, bien à même de rivaliser avec les viandes d’importation servies aux clients…


Neuf origines différentes


Cette visite, les dirigeants du restaurant la redoutaient. Ils l’ont eue ! Et il semble même qu’ils l’avaient préparée, puisque le contrôle dans leurs frigos révélait pas mal de viande d’origine… française ! Mais pas seulement !
Dans la foulée, la centaine d’éleveurs prenait le chemin du grossiste fournisseur des restaurants Courtepaille, la société Beauvallet à Ambérieux-en-Bugey. Là, la visite a été un peu plus "musclée" avec des échanges plus tendus alors que les dirigeants refusaient à une délégation d’éleveurs l’accès aux frigos… Du coup, tous les éleveurs présents, rejoints par plusieurs de leurs confrères du département de l’Ain, en ont fait l’inspection. Et là, la surprise était de taille alors que les viandes étaient pour la quasi totalité d’origine étrangère, en provenance de neuf pays différents !


De quoi porter quelques revendications fortes auprès de la préfecture de l’Ain où une délégation était reçue en fin d’après-midi… Là, tous demandaient une mise en avant sérieuse des viandes françaises avec le logo "Viande de France", et cela, sans délai et sans exception !


Les éleveurs sont agacés. Leur message est clair : ils n’en peuvent plus. A la chute de leurs prix de vente, s’ajoute l’indifférence, pour ne pas dire le mépris, de la filière, notamment celle de ces derniers maillons que sont les GMS et la restauration hors foyer, qu’elle soit collective ou individuelle…. Reste à voir maintenant qui bougera ou ne bougera pas dans les jours à venir…


N. D.

L'Exploitant Agricole de Saône et Loire