Faits divers

TRIBUNAL DE CHALON - Surpris en train de fumer un joint à l'intérieur de la voiture de sa copine

TRIBUNAL DE CHALON - Surpris en train de fumer un joint à l'intérieur de la voiture de sa copine

Ce trentenaire, qui habite tantôt à Autun tantôt à Chalon, s'est fait prendre le 17 septembre dernier, alors qu'il était passager dans la voiture de son amie.

Laïd aurait mieux fait mercredi de s'abstenir de fumer un joint à l'intérieur du véhicule de sa copine. Lui qui était sorti fin mai 2014 du centre de détention de Joux-la-Ville, à l'issue d'une incarcération de plus de 3 ans, est retourné ce jeudi derrière les barreaux, après avoir été condamné le jour même par le tribunal correctionnel de Chalon à 15 mois de prison, dont 12 mois avec sursis, assorti d'une mise à l'épreuve de 2 ans, avec obligation de travailler et de soigner son addiction aux stupéfiants.
Au cours d'un contrôle les policiers chalonnais ont été intrigués par l'épaisse fumée qui enveloppait l'habitacle et ont tout de suite pensé à quelqu'un qui était en train de fumer du cannabis. Les fonctionnaires poussant leur investigation ont découvert au total 51 g de résine de cannabis. Et comme si cela ne suffisait pas, Laïd a été surpris au cours de sa garde à vue sniffant de la cocaïne, provenant d'une keppa qu'il avait réussie à dissimuler.
Le prévenu a expliqué qu'il fumait du cannabis depuis l'âge de 14 ans, qu'il en achetait  25 g chaque mois et que pour ce qui est de la cocaïne il s'en procurait 1 g tous les 15 jours. Poursuivi par la justice pour détention, usage, transport, acquisition et cession non autorisés de stupéfiants en récidive pour avoir déjà été condamné pour les mêmes faits le 17 mars 2011 par cette même juridiction, le mis en cause a eu beaucoup de mal à admettre le fait qu'il revendait. « Je dépanne de temps en temps les personnes qui m'ont auparavant dépanné » s'est-il borné à dire à la barre.

« On peut mettre à son crédit une certaine honnêteté intellectuelle » a fait observer Me Benoît Diry, son conseil. Ce dernier a aussi fait remarquer que son client était parvenu à descendre l'échelle, passant des « drogues dures » aux « drogues douces ». Me Diry a demandé au Tribunal de revoir à la baisse le quantum de la peine réclamée par le ministère public, le vice-procureur Charles Prost ayant requis notamment 6 mois de prison ferme, et s'est interrogé sur la nécessité de décerner un mandat de dépôt. « On vous demande surtout une main tendue d'une façon très sincère » a conclu l'avocat de la défense.  

Les juges ont coupé la poire en deux en infligeant seulement 3 mois de prison ferme à Laïd, qui est néanmoins parti immédiatement purger sa peine au centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand.

Gabriel-Henri THEULOT