Politique de droite

Et si Jean Girardon venait chambouler le jeu des sénatoriales..

Et si Jean Girardon venait chambouler le jeu des sénatoriales..

Les jeux semblaient être quasi faits.. à savoir deux postes de sénateurs à droite et un à gauche... mais la candidature de l'UDI Jean Girardon vient parasiter quelque peu les choses établies.

Il n'était pas question pour Jean Girardon, conseiller général et ancien Président de l'Association des Maires de Saône et Loire de se lancer dans l'aventure des sénatoriales avant l'heure, "il y a des formes réglementaires à respecter et les délais qui vont avec". Un premier message à destination de ses adversaires du moment, même si pour le titulaire en chef de la liste "à l'écoute et au service de tous les territoires et de leurs élus", il n'est pas question d'être en guerre partisane contre un clan ou un autre, "nous sommes là pour représenter l'ensemble du territoire, que les élus soient de droite, de gauche ou sans sensibilité affirmée. On se veut à l'image de c'est la Saône et Loire".

A ses côtés, l'une des figures du Giscardisme en la personne de Paule Mathy, qui fut la suppléante de Giscard d'Estaing aux législatives à Clermont-Ferrand. La proviseure de lycée aujourd'hui à la retraite est la numéro 2 à Louhans en qualité de 1ere adjointe. Elle totalise derrière elle un certain nombre d'années de militantisme en faveur des idées centristes. Troisième candidat titulaire sur la liste portée par Jean Girardon, c'est Marc Perillat, maire de Lucenay L'Evêque depuis 2001 et vice-président de la communauté de communes de l'Autunois. Aux trois précités, viennent s'adjoindre en qualité de suppléants Cécile Darphin, conseillère municipale de Chagny depuis 2008 et Daniel Juvanon, conseiller général de la Chapelle de Guinchay depuis 1994 et maire de Crèches sur Saône de 1981 à 2014.

"Une représentation de toutes les configurations des collectivités locales" s'est amusé à préciser Jean Girardon afin de rappeler que la liste qu'il porte "est l'incarnation de la Saône et Loire dans sa diversité rurale et urbaine".

Interrogé sur la répartition des voix en Saône et Loire, Jean Girardon  s'est contenté d'un "les voix ça se compte , ça ne se pèse pas", un message à peine dissimulé à celles et ceux qui pratiquent les comptes d'apothicaires même si l'UDI ne peut oublier un nombre de participants relativement faible et donc au centre de toutes les attentions des candidats et candidates. Sur le sujet d'une candidature qui affaiblirait l'aile droite des sénatoriales, Jean Girardon se veut très incisif, "pourquoi ce serait de ma faute ? Pourquoi ma candidature poserait-elle problème ? Et pourquoi ce ne serait pas de leurs fautes ?", et c'est Paule Mathy qui va être la plus cinglante sur le sujet, "ils ne voulaient pas d'une femme élue, c'est pour cela que vous vous retrouvez avec deux listes portées par Jean-Paul Emorine et Jean-Patrick Courtois. Ils auraient du jouer l'intérêt général plutôt que l'intérêt particulier".

Laurent Guillaumé