Chalon sur Saône

Le grand merci des Glaneurs du Chalonnais aux commerçants secourables

Le grand merci des Glaneurs du Chalonnais aux commerçants secourables

Ils ne font pas beaucoup parler d’eux mais continuent de payer de leur personne : Les Glaneurs du Chalonnais (association) constituant le dernier rempart en matière de denrées alimentaires récupérables, précédant l’inconsistance du rebut mis aux oubliettes de la poubelle. Ces preux chevaliers de la répudiation du gâchis ont effectué une figure de style allusionnelle et matérialisée. Simple mais symptomatique de leur reconnaissance à l’adresse des commerçants non sédentaires qui, chaque vendredi et dimanche, offrent leurs vivres périssables invendus au terme de leur temps de travail sur les marchés du quartier Saint-Vincent.

Du gringue aux volaillers non industriels

Ce dimanche –en règle générale maillon fort des deux journées entre les volume récoltés (les commerçants cèdent davantage maintenant que le lien de confiance est installé) et les nombreux attributaires- ils ont su gré à leurs généreux donateurs en nature en composant avec les fruits et légumes notamment offerts, un tableau qui se voulait explicite : le cœur de la fraternité. Tout est valorisé dans ces quelques mots : il y a ceux qui donnent sans coup férir, au milieu les intermédiaires –Les Glaneurs- et en bout de chaîne celles et ceux qui récupèrent ces surplus sans bourse délier en début d’après-midi, et sans qu’aucun justificatif ne leur soit réclamé. Des bénéficiaires dont le nombre ne cesse de croître, même si l’on ne peut employer à ce jour l’adjectif exponentiel. Les partisans de la récupération s’accrochent comme ils peuvent aux branches, défendant becs et ongles leur idée d’une certaine forme de recyclage, tout bien considéré. « On est attachés à notre territoire, Chalon-centre, qui meurt », a déclaré la vice-présidente Dominique Copreaux. A signaler que la fleuriste ambulante Nathalie Faudot alloue systématiquement des végétaux, ce fait humanisant davantage les cessions. En ce 21 septembre l’association ajoutait une corde de plus à son arc, en lorgnant du côté de la filière des petits volaillers de la région pour ce qui est du pain rassis et des aliments parvenus à un tel stade de délabrement qu’ils ne sont plus consommables. En revanche, pour les volatiles, omnivores, il n’y a pas de souci. Et une ouverture de plus, une ! De surcroît écologiquement, question réduction des déchets, en évoquer l’excellence ne serait pas une contrevérité.

 

 

Les deux composteurs ne sont plus

 

Las pour les bénévoles, les deux composteurs mis à disposition ont été retirés par les pouvoirs publics (l’un en provenance des services municipaux, l’autre appartenant à une A.M.A.P., soit Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), au motif qu’ils dégageaient des odeurs peu agréables à humer ou sentir malgré soi.

Deux rendez-vous pour les prochains mois

Chronologiquement parlant, il y aura d’abord le « p’tit déj’ du marché » (café, chocolat, confiture, viennoiserie, ) distribués de 10h à 12h sur le stand prévu à cet effet, pour qui le souhaitera. Le président Gérard Prenas soutient mordicus que le plus tôt sera le mieux, c’est pourquoi il faudrait que ça se concrétise sur le terrain dès le mois d’octobre. Avant la fin 2014 c’est la soupe du 8 décembre festif qui se détachera de l’ordinaire. Cette année il serait de bon ton d’obtenir l’accord d’une chorale afin que la puissance vocale réchauffe au même titre que l’ingestion du potage…

                                                                                              Michel Poiriault