Chalon sur Saône

La Jeune Chambre Economique souffle ses cinquante bougies

La Jeune Chambre Economique souffle ses cinquante bougies

Avec quelques mois de retard sur le calendrier, la Jeune Chambre Economique de Chalon a fêté samedi ses « noces d’or », pour reprendre l’expression utilisée pour l’occasion par Christian Monin, grand ordonnateur de cette soirée d’anniversaire.

Un demi-siècle d’existence célébré solennellement à la salle des fêtes André-Jarrot de Dracy-le-Fort, en présence notamment de Sébastien Martin, président du Grand Chalon, Gilles Platret, maire de Chalon, et Julien Bourgoin, administrateur national délégué à la communication, représentant Jocelyn Lauret, président de la Jeune Chambre Economique Française.


LA JCE de Chalon a en effet été portée sur les fonts baptismaux en 1963 par un groupe de jeunes de moins de 40 ans - c’est l’âge limite ! - originaires de la région, réunis autour de Pierre Marmol. Et au cours des cinq décennies qui se sont écoulées tous les membres qui se sont succédé n’ont eu de cesse que d’œuvrer pour le bien commun, au service de la cité avec un grand C. « A la lecture de toutes les actions engagées depuis 50 ans, ce qui frappe l'esprit, c'est la richesse des idées et des réflexions, et leur diversité, mais aussi l'efficacité dont les Jeunes Chambres successives ont fait preuve dans le choix et la réalisation des actions communautaires. Notre activisme, au bon sens du terme, est parfois apparu comme de la provocation, ce qui a valu à la JCEF l'appellation de « poil à gratter » des élus, ou du milieu associatif » a ainsi souligné Christian Monin. Lequel a aussi fait observer « Ces 50 années d'existence révèlent la vitalité de notre engagement bénévole au profit de la communauté, notre sens de l'initiative et de la responsabilité civique, mais aussi notre ouverture d'esprit et notre attachement au dialogue et au respect des valeurs humaines, indissociables de l'engagement Jeune Chambre ».


Dans son discours Christian Monin a également rappelé les buts fondamentaux de la Jeune Chambre Internationale, fondée le 23 octobre 1915 à Saint-Louis du Missouri par l’Américain Henry Giessenbier et devenue une ONG siégeant par ses représentants à l'UNESCO, à l'UNICEF et à la CNUCED : développer les qualités individuelles et stimuler les efforts conjugués des jeunes hommes et femmes, dans le but d'améliorer les conditions économiques, sociales et la vie spirituelle de l'humanité, par la prise de conscience et l'acceptation des responsabilités civiques, par la participation individuelle au programme de formation au sein des organisations locales, afin de développer les qualités de dirigeant, par la participation active à la préparation et l'exécution des programmes visant au développement de l'individu et de la communauté.


Les six principes du Credo


Christian Monin n’a pas manqué de citer les six principes qui forment le fameux Credo, base de l’engagement Jeune Chambre. Que la foi en Dieu donne à la vie son véritable sens. Que la fraternité humaine transcende la souveraineté des nations. Que la liberté de l'individu et de l'entreprise assurera mieux la justice économique.  Que l’autorité doit s’appuyer sur la loi et non sur l’arbitraire. Que la personne humaine est la plus précieuse des richesses. Que servir l'humanité constitue l'œuvre la plus noble d'une vie.
Christian Monin a conclu son intervention en affirmant « Pendant ces cinquante dernières années, nous avons servi, à notre échelle, notre communauté, avec, selon les périodes, des fortunes diverses, en fonction des effectifs de notre association. Nous l'avons fait modestement, avec le désintéressement et l'esprit civique qui est le nôtre. On peut le dire ce soir, nous sommes tous un peu fiers, grâce à vous tous, d'avoir fait en sorte que la Jeune Chambre continue, depuis 1963, d'exister et d'être présente sur le terrain ». Et de poursuivre « Les jeunes membres actifs d'aujourd'hui poursuivront cette action, en cette période difficile où l'engagement et le bénévolat sont moins marqués. Nos jeunes agiront certainement avec l'audace qui a toujours caractérisé les membres Jeune Chambre ».


Prenant à son tour la parole, Régis de Juvenel, le 42e et actuel président de la JCE de Chalon, a d’abord remercié Christian Monin et ses deux assistants, Bernard Chauleur et Jean-Claude Reynaud, pour la réussite de cette soirée de gala, animée par les Mâconnais d’Elo Jazz Quartet. N’oubliant pas de faire cette confidence. « Au départ, on voulait réserver un restau et faire appel à quelques anciens ». Régis de Juvenel en a profité pour rappeler les trois projets occupant la JCE de Chalon en 2014 avec pour slogan « Droit devant ». Vivre et consommer de manière différente avec la commission « Y’a-t-il urgence à ralentir ? ». Sensibiliser les Chalonnais à ce qu’est l’engagement et les inciter à participer davantage à la vie de leur cité dans le cadre de la commission « Engagement ». Ainsi qu’un atelier d’intelligence collective sur le thème de l’économie circulaire organisé en partenariat avec la JCE de Mâcon.
Une jeunesse qui se bouge
Représentant le président national Jocelyn Lauret, retenu à Agen pour une rencontre parlementaire, Julien Bourgoin a rappelé que la Jeune Chambre comptait 3 000 membres en France et environ 200 000 membres dans le monde et que le thème national 2014 de la JCEF portait sur un nouveau modèle de développement économique : l’économie circulaire. Julien Bourgoin s’est aussi plu à noter que la Jeune Chambre était l’exemple même d’« une jeunesse qui se bouge et préfère agir que dire, en bousculant l’immobilisme ».


Prenant à son tour la parole, Sébastien Martin, après avoir relevé « la très belle histoire » de la JCE de Chalon a fait remarquer « Le monde d’aujourd’hui ne se construira pas avec les idées d’hier ». Les idées nouvelles étant apportées par des gens comme les membres Jeune Chambre.


« La JCE est utile, elle l’a été et elle le sera encore demain » a confié Gilles Platret, qui clôturait le cycle des interventions. Le maire de Chalon allant même jusqu’à proposer à Régis de Juvenel et à son équipe une mission de service public et d’intérêt général au bénéfice du territoire chalonnais. « Nous avons d’énormes ambitions pour Chalon et nous pourrions voir comment vous associer au projet ».


Gabriel-Henri THEULOT