Chalon sur Saône

Chalon Autrement s'interroge, "mais où est passé l'argent budgété et voté ?"

Chalon Autrement s'interroge, "mais où est passé l'argent budgété et voté ?"

L'association Chalon Autrement présidée par Sophie Lartaud monte au créneau et tire la sonnette d'alarme sur la politique éducative menée par le maire de Chalon sur Saône et son équipe.

En présence de Christophe Sirugue, le procès à l'égard de l'actuelle majorité dirigée par Gilles Platret se veut sans détours. "On a fait le choix de distribuer un tract à la sortie des écoles " lance Sophie Lartaud "afin d'expliquer aux familles la situation actuelle. Lorsque Valérie Maurer, l'adjointe aux affaires scolaires précise partout où elle passe qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses, on s'inscrit en faux. 150 000 euros pour les nouvelles activités, 200 000 euros pour financer les aides aux devoirs et 100 000 euros supplémentaires versés par l'Etat et la CAF étaient inscrits au budhet. Cela avait été voté par l'équipe précédente. On est en droit de se demander où est passé cet argent dédié aux familles chalonnaises ? Au final, la ville de Chalon touche de l'argent  à savoir 100 000 euros pour en faire quoi ? supprimer l'aide aux devoirs !"

"Une aide inscrite depuis des décennies au budget" s'insurge Christophe Sirugue qui rappelle l'action menée par ses prédécesseurs Dominique Perben et Michel Allex "qui respectaient le travail entrepris et qui fonctionnait très bien". 

De son côté, c'est Anne Bonniaud, ancienne adjointe aux affaires scolaires qui a tenu à rappeler "le long processus qui a été mis avec plus d'une centaine de réunions de travail afin d'être opérationnels sur les NAP. Le projet avait été validé à l'unanimité après un travail réalisé conjointement entre l'Education Nationale, les parents d'élèves et le tissu associatif". C'est avec une certaine amertume que Chalon Autrement pointe "les risques qui pèsent sur les enfants à Chalon. A notre arrivée en 2008, seulement 50 enfants bénéficiaient du programme de réussite éducative afin de lutter contre l'échec scolaire et l'égalité de tous face à l'éducation. En 2014, ce sont 312 enfants chalonnais qui bénéficiaient du dispositif".

Nathalie Leblanc, conseillère municipale et conseiller général de Chalon s'inquiète " de la tarification sociale des cantines qui a connu un + 9 % pour les classes les plus modestes et un - 7 % pour les plus aisés. Les travaux dans les écoles ont été fait à minima à hauteur de 40 000 euros alors que nous avions budgété quelques 650 000 euros avec la création du restaurant scolaire Jean Moulin, afin que les enfants ne traversent pas la rocade, sans oublier la mise en accessibilité de l'école Laënnec...". 

Pire Christophe Sirugue va même plus loin, "c'est un choix politique clairement identifié contrairement à l'image d'impréparation que certains laissent planer, ce n'est pas de l'amateurisme mais c'est bel et bien organisé", confirmant l'idée "de sabordage" portée par Sophie Lartaud. "A Chalon, l'école n'est plus une priorité, voilà la réalité des faits" a conclu l'ancien maire de Chalon sur Saône. 

Laurent Guillaumé

"Tout est fait pour donner l'impression que la réforme est mauvaise pour mieux dire que cela ne marche pas. C'est un espace qui s'ouvre pour des organismes qui n'attendent que ça" ont tenu à préciser les membres de Chalon Autrement.