Chalon sur Saône

TRIBUNAL DE CHALON - Contrôlé au volant avec 3,10 g d'alcool

TRIBUNAL DE CHALON - Contrôlé au volant avec 3,10 g d'alcool

« Avant je n'étais pas du tout comme ça, si je ne fais pas quelque chose... ». Un constat dressé par David à la barre du tribunal correctionnel de Chalon, qui le jugeait lundi pour conduite sous l'empire d'un état alcoolique. Depuis plusieurs semaines ce quadra, demeurant la région autunoise, a de graves difficultés d'ordre familial et dès que le moral est en baisse il se met à boire sans modération.


Cela a encore été le cas le 3 octobre dernier. Ce jour-là, cela n'allait pas du tout et pour tenter d'oublier ses soucis David a commencé à boire. Jusque-là pas de problèmes, si ce n'est de santé, cela se passant à la maison. Mais il a voulu aller faire un tour à Autun et c'est en revenant à son domicile que lors d'un banal contrôle routier dans la Cité éduenne il s'est fait prendre par les gendarmes avec un taux d'alcoolémie  de 1,55 mg par litre d'air expiré. « Je voulais rester coucher à Autun mais ma compagne m'a téléphoné pour me dire de rentrer. Je l'ai écouté. J'ai fait l'idiot. Je n'aurais jamais du reprendre le volant » a-t-il expliqué aux juges.


Dans ses réquisitions le substitut Anne-Sophie Kopacz a noté que David avait déjà été condamné à 1 mois de prison avec sursis le 20 mars 2014 par cette même juridiction pour des faits similaires et qu'il tombait ainsi sous le coup de la récidive légale. Après avoir relevé le taux d'alcoolémie très important, à savoir l'équivalent de 3,10 g, la représentante du ministère public a poursuivi « Monsieur n'a pas compris la gravité de son comportement. L'alcool et la conduite sont incompatibles. Si le parquet a décidé son passage devant un tribunal en comparution immédiate, c'est pour qu'il se rende compte qu'il doit cesser son comportement dangereux ».

Conseil de David, Me Ramazan Ozturk a confié « Il faut qu'il arrête de boire. Il en est conscient. Il n’a pas un passé alcoolique », avant d'ajouter que son client était à un virage de sa vie. « Jusqu'à aujourd'hui il pensait qu'il était normal ».
En définitive David a écopé de 6 mois de prison, dont 4 mois avec sursis, assorti d'une mise à l'épreuve de 2 ans, avec obligation de travailler et de se soigner, avec exécution provisoire, de l'annulation de son permis de conduire, avec interdiction de le repasser dans un délai de 6 mois, avec exécution provisoire. Mais, contrairement à ce qu'avait réclamé le parquet, le Tribunal n'a pas ordonné la confiscation de son véhicule, en raison du contexte familial et professionnel. Le prévenu, titulaire d’un CAP et d’un BEP de cuisine, travaille en effet régulièrement et dans le cadre de son parcours professionnel il a travaillé durant deux ans chez Bocuse. Une référence...

Gabriel-Henri THEULOT