Opinion

Le Conseil de développement de la Bresse bourguignonne doit donner de la voix !

Lundi 13 octobre 2014, à l’occasion de son Assemblée générale, le Conseil de développement de la Bresse bourguignonne vivra le renouvellement complet de sa composition.

Participant aux travaux du Pays depuis ses balbutiements en 1995 et avec la Bresse viscéralement chevillée en moi, je n’ai pu éprouver que vif engouement et indéniable honneur de présider le Conseil de développement ces 6 dernières années.

Ne pouvant plus conduire cette instance depuis mon élection, certes dans l’opposition, au Conseil municipal de Pierre-de-Bresse, puis au Conseil communautaire et syndical, c’est Evelyne Gros qui en assure l’intérim depuis mon incompatibilité du printemps. Je la remercie vivement.

C’est pour moi une page qui va se tourner ce lundi.

Véritable parlement de la Bresse, le Conseil de développement a été en cette période précédente le lieu de tous les débats. Je suis particulièrement fier de l’engagement sans faille de ses membres, dans l’intérêt général. Beaucoup n’ont jamais hésité à s’éloigner de leur famille, de leur poste de télévision, de leur travail aussi, pour consacrer du temps de réunion à la construction collective de la Bresse.

La révision de la Charte de la Bresse bourguignonne, les négociations avec les financeurs publics pour l’élaboration du contrat de Pays, la définition de la stratégie territoriale pour les fonds européens, la ligne TGV ou TER, le construction respectueuse de la tradition architecturale bressane intégrant nouveaux procédés et nouveaux matériaux, l’inscription de la piscine de Louhans dans la convention Ville d’appui, les OGM, l’aménagement du territoire, l’accès à la santé, l’emploi, le tourisme, la création de l’identité visuelle de la Bresse sont autant de sujets, parmi bien d’autres, sur lesquels les membres du Conseil de développement se sont largement investis. Leur mobilisation sans faille aux côtés des élus, au delà de toutes considérations partisanes, a souvent été prépondérante dans les choix qui ont été opérés pour notre territoire et leur participation aux grandes orientations déterminantes.

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Le Conseil de développement depuis le début de cette année a perdu son pouvoir délibératif et doit s’accrocher à son droit consultatif. Les élus du syndicat mixte sont dorénavant seuls maîtres à bord pour prendre les décisions qui nous engagent tous.

Nous devons veiller à ce que ce recul de la démocratie participative ne se transforme pas en un processus d’exclusion des projets et des financements de pans entiers de la société Bressane que le Conseil de développement représentait et défendait jusqu’alors: associations, acteurs culturels ou touristiques, agriculteurs, artisans...

Aujourd’hui le gâteau est moins gros. Et moins nombreux ceux qui tiennent le couteau et le pouvoir de distribuer les parts. La tentation sera grande de s’en attribuer eux-mêmes les meilleurs morceaux.

A défaut d’avoir perdu celle qu’il avait à la table des délibérations, le Conseil de développement doit pourtant continuer à faire fortement entendre sa voix !

Pour ma part, de là où je serai, je continuerai non seulement de croire en la Bresse, mais aussi de la défendre corps et âme, pour qu’elle continue à se développer et épanouir ses habitants.

Denis Lamard, le 12 octobre 2014