Chalon sur Saône

DZIEKUJE POLSKA ! Merci la Pologne, le Ballet de Mazowsze a visé juste

DZIEKUJE POLSKA ! Merci la Pologne, le Ballet de Mazowsze a visé juste

Un vent d’est a soufflé avec force et onctueusement mercredi en deux temps à la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-saône, de par la prestation époustouflante du Ballet&Orchestre national de Pologne (Mazowsze). Ou comment visiter ce pays les doigts de pied en éventail, remonter le temps, et finalement s’emplir la tête de clichés tous plus ravissants les uns que les autres. Du baume au cœur en ces temps de frimas, pas seulement d’ailleurs vus sous l’angle de la particularité climatique…

Du haut niveau sans cesse renouvelé

Car que représentent environ trois cents spectateurs l’après-midi, et la même fréquentation en soirée ? Fort peu de chose en vérité par rapport à l’affiche soumise par A Chalon Spectacles, même si tout ce qui est à connotation folklorique ne bénéficie plus d’une cote de popularité à faire se pâmer d’envie plus d’un pékin. Ainsi va la vie. Mais les purs et durs des tribunes n’ont à coup sûr pas boudé leur plaisir. D’ailleurs en auraient-ils eu le temps au vu du raz-de-marée de couleurs, chorégraphies balayant tout sur son passage ? Les quelque soixante-dix danseurs, danseuses, choristes du ballet indépendant le plus important de Pologne créé il y a soixante-cinq ans se devaient de ne point faillir, en tournée en France du 4 au 17 octobre. Il y en allait de la fonctionnalité de ce kaléidoscope géant, et surtout de l’emprise émotionnelle à distiller à tout-va. L’incroyable sarabande de l’infinie variété de costumes (pesant parfois de 15 à 20 kilos) dont certains accusent une longévité supérieure à un siècle (brodés à la main, enjolivés par des perles et des coraux) a ondulé à loisir. Ca, non ! Des artistes tirés à quatre épingles le sourire en bandoulière, ça pouvait suffire à ravir le regard. Mais en filigrane romantisme, douceur et joie de vivre, allant primesautier, dynamisme voire hypertonicité, en auront ébahi plus d’un. Ce balayage des différentes régions polonaises aura mis bas une fantasmagorie nette et sans bavure. Et puis trois chansons ont donné corps aux liens consistants qui unissent les deux pays. Cette triple œillade a jeté son dévolu sur les chansons du film « Un homme et une femme », « Michelle, ma belle », des Beatles, et enfin «Les Champs-Elysées » chers à Joe Dassin. Au final un assemblage de petites merveilles aptes à faire chavirer de bonheur les pisse-froid et autres empêcheurs de tourner en rond.

                                                                                                 Michel Poiriault