Chalon sur Saône

Tantôt cajoleur, tantôt explosif, Michel Orso n’a de cesse d’être en accord avec lui-même

Tantôt cajoleur, tantôt explosif, Michel Orso n’a de cesse d’être en accord avec lui-même

Il a été la mascotte d’Age Tendre et Têtes de Bois. Toujours prêt à dégainer, Michel Orso effectue son entrée dans «Rendez-vous avec les stars ». Et vous pouvez être sûr et certain qu’à Chalon-sur-saône samedi le chanteur ne viendra pas faire de la figuration. Ni rendre une pâle copie. Mais contribuera au climat fusionnel à l’aide de la fougue qui le caractérise. Avec la bénédiction d’une affectivité à fleur de peau.

En adoration devant le public

Michel Orso est l’invité de dernière minute, son capital enthousiasme ne saurait donc subir les sautes d’humeur de l’émoussement. Frais comme un gardon, il apprécie de revenir année après année sur les lieux de la préparation. « Chalon est très chaleureux. J’ai de plus, à Montchanin, trois amis : Carlos, René, et « la pétardière ». Son ébahissement n’a pas pris une ride. « Quand je reviens ici, il y a des musiciens et des techniciens extraordinaires, comme le sont Michel Algay et Françoise (la production) qui tiennent compte de la nécessité pour les artistes d’être sécurisés. » Pour le Corse d’origine, rien ne vaut un collectif soudé. « Nous sommes dans une équipe qui veut remporter tout. Si quelqu’un s’octroie de l’individualisme, ça n’ira pas. Il y a un esprit d’équipe, mais pas de récital. La tournée c’est le nirvana. Je souhaite à tous les chanteurs d’y participer, car le public est extraordinaire, même si le mot est galvaudé, lui, ne l’est pas.» L’empressé Michel chantera bien évidemment cette « Angélique » qu’il courtise éperdument depuis des lustres, « L’indifférence » de Gilbert Bécaud (« le plus grand en scène »), ainsi que « Vingt ans » de Pierre Bachelet («je suis fier de lui rendre hommage »). Il y a alors fort à parier que son sempiternel : « Quel public » jaillira comme un diable de sa boîte…

Ne surtout pas courber l’échine, mais aller de l’avant en paix avec sa conscience

« La retraite ? Connais pas ! », certifie-t-il. Ne pleurant pas pour autant après, tout bien considéré, l’irréalisable. « Mon projet est de durer le plus longtemps possible avec, si Dieu le permet, la santé et le public, pour faire le plus souvent possible des galas.» Un texte, une mélodie, et un petit miracle nait. « Une chanson, c’est arriver à mettre en deux-trois minutes un auteur en situation de créer un climat. C’est un petit film. » Tant que ses moyens physiques ne failliront pas, Michel caressera la corde sensible, bondira sur scène, haranguera la foule, l’emmènera dans un tourbillon d’humanisation. « Cette tournée, j’aimerais qu’elle dure, qu’elle dure…pour Françoise et Michel Algay. » C’est tout le malheur qu’on peut souhaiter au grand barnum…

                                                                                                    Michel Poiriault