Saône et Loire

Candidat à la Présidence de l'UMP, Bruno Le Maire rencontre les militants de Saône-et-loire à Tournus

Candidat à la Présidence de l'UMP, Bruno Le Maire rencontre les militants de Saône-et-loire à Tournus

Dans le cadre de la campagne interne à la Présidence de l'UMP, Bruno Le Maire, Député de l'Eure, (ancien Directeur de Cabinet de D. De Villepin puis Ministre de l'Agriculture de Nicolas Sarkozy, ndlr) laboure la France, pour rassembler militants et élus UMP autour de sa candidature.

 « je crois en ma victoire, car je crois dans votre liberté ! »        

 Il faisait salle comble jeudi soir à Tournus, devant un parterre d'élus et d'adhérents acquis à sa cause, venus de tout le département, parmi lesquels le député européen Arnaud Danjean, le sénateur Jean-Paul Emorine, le conseiller général André Accary, Marie-Claude Jarrot Maire de Montceau-les-Mines, André Anciaux ancien député, etc...

Premier candidat déclaré à la Présidence de l'UMP, Bruno Le Maire exprime sa reconnaissance à Jean-Paul Emorine qui fut l'un de ses premiers soutiens, et ne tarit pas d'éloges sur Arnaud Danjean « le meilleur député européen qui fait un travail remarquable à Bruxelles ». Et prévient les adhérents « il ne faut pas se tromper de scrutin, le 29 novembre nous élirons le Président de l'UMP, ce n'est pas les élections présidentielles de 2017 ». « Il ne faut pas mélanger les échéances... »

Pour participer à l'élection du futur Président de l'UMP par vote électronique, adhérents et élus doivent être à jour de leurs cotisations au 30 juin 2014 et devront choisir parmi 3 candidats en lice : Bruno Le Maire, Hervé Mariton et Nicolas Sarkozy. 

 

« Heureux de se retrouver en Saône-et-Loire qu'il connaît si bien en tant qu'ancien Ministre de  l'Agriculture » Bruno Le Maire prend Nicolas Sarkozy à contre-pied pour mieux se démarquer de son principal adversaire....sans jamais l'attaquer frontalement ! Mais son programme de refondation du parti est éloquent et tient en 3 lignes : contrat de confiance, stratégie de reconquête, vision d'avenir pour le pays. 

 

Contrat de confiance : pour Bruno Le Maire, il est indispensable de rétablir le lien entre élus et électeurs, et cela passe par du concret et la transparence à tous les niveaux. Il veut dire clairement ce qu'il fera et ne pas avoir « un discours pour les militants, un pour les élus et un pour la presse... » Et convaincre de sa sincérité et de sa bonne foi, sans langue de bois ni vérité à géométrie variable. Quitte à prendre des positions franches sur les questions qui fâchent : fiscalité, immigration, éducation, politique redistributive, retraites...Et faire entendre sa différence en prônant la fiscalisation de toutes les aides sociales et l'impôt sur le revenu pour tous, un véritable contrôle de l'immigration aux frontières de l'Europe et droit d'asile aux seuls citoyens en danger dans leur pays, changer les paradigmes de l'éducation « 100 % d'une classe d'âge avec un emploi plutôt que 80 % avec le baccalauréat », pas plus des 2/3 du SMIC toutes aides confondues, alignement des régimes de retraites du public sur le privé et suppression de tous les régimes spéciaux pour pouvoir faire face aux lourdes charges de la dépendance et d'une fin de vie digne...

Pour Bruno Le Maire, la transparence doit s'appliquer à tous et à tous les niveau, « transparence totale des comptes du parti et des élus »: « être Président de l'UMP c'est mettre les mains dans le cambouis et avoir la tête dans les étoiles », car comment rétablir la confiance si « on ne sait rien du nombre de permanents, de cadres, de leur rémunération » préalable indispensable à la « reconstruction collective de l'UMP » qui « ne doit pas changer de nom, car l'UMP appartient à ses militants qui doivent être consultés »...Et décideront eux-mêmes des investitures pour chaque scrutin, dans chaque fédération départementale, véritable révolution  pour un parti ayant la culture du chef, réforme portée par Bruno Le Maire s'il est élu Président de l'UMP. Avec, toujours en filigrane, cette contre-culture des postures sarkoziennes, de ses outrances, de son agressivité parfois vulgaire, et surtout en subliminal, la détestation des politiques « ripoux », la dénonciation des affaires, magouilles, conflits d'intérêts et prévarications en tout genre...

 

La reconquête : « il ne faut pas oublier que l'on a été battu en 2012, on n'a pas presque gagné ! » 

Bruno Le Maire martèle « nous avons perdu, il faut en tirer les leçons », « on n'a pas assez écouté les militants, on ne vous a pas assez écouté » et pense « in petto » que la « ligne Buisson » chère à Nicolas Sarkozy a bien contribué à la défaite...  Donc...il faudra changer de stratégie en « respectant les échéances » Et « travailler avec l'UDI, mais sans fusion » pour former un grand parti de la droite et du centre, et surtout ne pas se diviser et se présenter en ordre dispersé lors des prochains scrutins de 2015, faute de quoi ce sera la défaite assurée...(et la probable victoire du parti de Marine Le Pen qui dispose déjà de 23 euro-députés alors que l'UMP n'en a que 20, ndlr). Pour conjurer le péril FN et reconquérir l'électorat populaire, Bruno Le Maire table sur des candidatures communes à droite et des investitures décidées par la base militante, pratiquant la « démocratie participative » chère à Ségolène Royal, à droite et au centre de l'échiquier politique français. 

 

Vision d'avenir : Bruno Le Maire veut la partager avec tous les Français, et rassembler sur ses idées, bien au-delà de la droite républicaine, ce qui ressemble à s'y méprendre, à un programme pour les futures primaires de 2016 et les élections présidentielles de 2017. Avec des projets de réformes pour la France, pour les dix prochaines années. Et de faire amende honorable sur les échecs de la mandature Sarkozy, en reconnaissant avec beaucoup d'honnêteté intellectuelle et de franchise que « nous n'avons pas été assez courageux pour faire les réformes nécessaires » sur la simplification du code du travail, la suppression du cumul des mandats et leur limitation dans le temps pour favoriser l'émergence des jeunes, la réduction du nombre de parlementaires...Bruno Le Maire veut « tirer profit du génie français » et « n'a pas le droit moral de tromper les Français » qui désespèrent de leur pays au point de le quitter ou de ne plus voter, en rappelant que « si nous ne retrouvons pas notre puissance économique, on ne retrouvera pas notre puissance politique ». Bruno Le Maire « touché de vous voir aussi nombreux », souligne que, selon certains, le résultat de l'élection à la Présidence de l'UMP était connu d'avance, sans débat ni suspens, (et le vainqueur ne pouvait et ne devait être que Nicolas Sarkozy...) Pour soigner notre « démocratie malade », Bruno Le Maire exhorte les adhérents de l'UMP à ne pas se faire dicter leur vote et choisir leur futur Président sans se laisser influencer, car il « croit en sa victoire comme il croit en leur liberté »... de choix. Verdict, le 29 Novembre 2014 !

 

                                        Colette Bride