Chalon sur Saône

Vous en pincez pour Josiane Balasko ? Heureux hasard, elle jouera dimanche à Chalon…

Vous en pincez pour Josiane Balasko ? Heureux hasard, elle jouera dimanche à Chalon…

Avec « Un grand moment de solitude » le dimanche 2 novembre à 17h à l’Espace des Arts, il y a fort à parier qu’aucun élément du public ne ressentira les effets pervers d’une mise en quarantaine ou d’un emmurement dans sa tour d’ivoire. Enfantée par Josiane Balasko, laquelle sera partie prenante, et pas qu’un peu, la pièce, va prendre la liberté de gaillardement s’enraciner dans les sinuosités du mental pour un rendu hostile à l’uniformité et à la maussaderie. Confidences pour info-chalon.com.

Avec une programmation encore plus étoffée que pour la 1ère édition (laquelle, soit dit en passant a fait florès, comptabilisant plus de 5000 spectateurs), donc davantage de rendez-vous (huit très exactement), et par conséquent un nombre accru de têtes d’affiche, « Les Théâtrales » 2014-2015 (du 2 novembre 2014 au 10 avril 2015), alias « Le meilleur du théâtre parisien », vont remonter en selle à partir de la prochaine journée dominicale. A la faveur de ce baptême du feu Pascal Legros Productions et A Chalon Spectacles n’ont pas réalisé un compromis de bas étage aux fins de montée en puissance crescendo. En la personne de « La Balasko », qui oserait proférer de manière péremptoire une telle ânerie ? Entretien avec une grande pointure, parfois ponctué (faites preuve d’imagination) de grands éclats de rire…

Depuis quand n’étiez-vous pas remontée sur scène ?

« Ce n’est pas si loin, ça remonte à 2013 avec « La nuit sera chaude », un vaudeville. Entre-temps j’ai fait du cinéma. Là, j’avais vraiment envie d’y aller. On a commencé le 26 ou le 27 septembre  en banlieue parisienne, et à Chalon ce sera la dixième ou la quinzième représentation.»

Ecrite, mise en scène, interprétée par vous –et d’autres artistes-, qu’est-ce que cela change réellement par rapport au fait d’être uniquement comédienne ?

« J’ai rarement été que comédienne dans une pièce. Il y a toujours une habitude qui consiste à travailler ensemble quelque chose, mais ça ne change pas fondamentalement la donne. »

Quelle est la teneur d’ »Un grand moment de solitude » ? Donne-t-elle à réfléchir, rire, pleurer ?

« En vérité elle donne à rire et à entendre une histoire où je mêle la comédie avec des choses très basiques, et une histoire d’amour. C’est un mélange. Avant tout, c’est quand même du divertissement. »

Les acteurs/actrices clament souvent à cor et à cri qu’ils peuvent vraiment être eux-mêmes dans le contexte théâtral. Abondez-vous dans ce sens ?

« On est acteurs tout le temps. Je me sens très bien au théâtre, mais j’aime aussi la télé, le cinéma. Au théâtre c’est peut-être moins angoissant qu’au cinéma, car il y a immédiatement la réponse, et surtout, la réaction du public. Au cinéma, ça ne dépend pas de vous. Non, franchement, je n’ai pas de préférence. »

Vous êtes-vous choisi un rôle sur-mesure, ou au contraire aux antipodes de l’image que les gens ont en général de vous ?

«Dans « Un grand moment de solitude » je suis Brigitte, avec un profil de psy. Là, c’est plutôt un rôle de femme assez chic, assez folle. Ce n’est pas la personne populaire que j’ai l’habitude de jouer. »

Votre parcours artistique, globalement, a-t-il été plus ou moins conforme à vos aspirations les plus profondes ?

« Je ne regarde pas en arrière. En revanche, ce que je trouve important, c’est de pouvoir travailler avec les gens que l’on aime. Ca a été par exemple un privilège avec le Splendid. »

Avez-vous sous le coude des projets à court, moyen, ou long terme ?

« Je participe actuellement au film : «Le grand partage » d’Alexandra Leclère en compagnie de Karine Viard, Didier Bourdon, Valérie Bonneton…qui sera sur les écrans sans doute l’année prochaine. Et puis il y a le dernier volet de la série diffusée sur France 3 « La loi de Barbara », où je suis un avocat. »

Vous qui réagissez à ce qui vous heurte dans la société, ne craignez-vous pas que la contrepartie en soit une ambiguïté, une incompréhension, voire un rejet de la part d’une frange de la population ?

« Je ne suis pas une pasionaria, même si ça m’arrive de prendre la parole pour ceux qui ne l’ont pas. Je fais ce qui me paraît juste, en tant que citoyenne. »

Justement, qu’est-ce qui vous choque en ce moment ?

« Ce sont les disparités. Entre les gens qui ne possèdent vraiment pas beaucoup de choses, et ceux qui bénéficient d’un parachute doré pour leur retraite, il y a un fossé énorme ! »

 

Des places sont encore vacantes

La tarification  fait état de sièges à 35 euros (2ème catégorie), 45 euros (1ère catégorie), et 55 euros (carré or). Infos/Réservations : A Chalon spectacles au 03.85.46.65.89, www.achalon.comwww.les-theatrales.com

                                                                                       Michel Poiriault