Eve Angeli en terre inconnue samedi dans la région chalonnaise, mais certainement pas en terre inhospitalière

Le samedi 8 novembre à 20h30 en la salle des fêtes de Saint-Maurice-en-Rivière les cordes vocales des chanteurs amateurs vont être rudement mises à contribution. Et pour cause, le très familier concours de chant de l’association locale La Gaudriole y battra son plein. Rien ne sera, comme à l’accoutumée, laissé au hasard. Un jury décryptera les prestations, coiffé en l’occurrence par Eve Angeli. Alors, glisseurs d’émotions, faites fi de l’implacable adversité, et que les meilleurs gagnent…

Il est de tradition que les troubadours d’un jour ou même davantage, soient dûment notés par d’impartiaux jurés, drivés par une personnalité artistique à fort retentissement. En la personne d’Eve Angeli et de ses acolytes les interprètes auront affaire à forte partie. Personnalité controversée du show-biz, égérie de la cause animale, la chanteuse-actrice entend d’ailleurs ne pas faire de la figuration dans ce coin de Saône-et-Loire en prenant très à cœur la responsabilité qui lui échoit. Mieux même, elle s’en réjouit d’avance. Plutôt bon signe…Elle s’en ouvre à info-chalon.

Quinze ans après vos débuts dans « Graines de star », êtes-vous satisfaite de votre cheminement artistique ? Par quoi êtes-vous davantage attirée ?

« Je suis satisfaite de mon parcours, car j’ai eu la chance d’avoir une carrière très diversifiée, avec la chanson, le théâtre, la radio, la télé, le spectacle vivant…Ma préférence va vers la chanson, car c’est vraiment ma passion première. C’est ce qui est pour moi le plus jouissif. »

De quelle manière aimeriez-vous que le public vous regarde ?

« A ce jour j’aimerais mieux qu’on me voie comme une chanteuse avec une belle voix, plutôt qu’une bimbo ou une jeune finaliste écervelée. Qu’il ouvre ses oreilles ! »

Vous êtes apparue, hormis la chanson et l’écriture, thèmes plus développés, dans beaucoup de domaines. Cherchez-vous votre voie, vous met-on des obstacles, où tout simplement avez-vous adopté le papillonnage ?

« C’est un peu un mélange. J’ai cette tendance à aimer découvrir plein de domaines différents, et c’est aussi l’adaptation. On me fermait des portes à droite, j’en ouvrais à gauche. Ce n’est pas parce que l’on tombe à terre une fois que c’est définitif. J’ai toujours voulu rebondir. »

Avec un mari auteur-compositeur, les singles et albums doivent pour vous passer comme une lettre à la poste, non ?

« On est une bonne équipe à la ville comme à la scène. On écrit à deux, mais j’écris aussi toute seule. Pour le dernier album « Etre libre », on peut écouter sur le net deux titres : « Etre libre » et « Tourner la page ». La prochaine production, encore en cours d’écriture, sortira en avril 2015 grâce au financement participatif de My Major Company, avec une couleur assez pop et variété française. »

Quand on vous taxe d’évangélisme, le prenez-vous pour de la flatterie, ça vous laisse indifférente, ou ça vous énerve ?

« Je prends plutôt ça avec humour et beaucoup de second degré, de recul. Ca peut presque me flatter. Je m’assume comme je suis, je n’en ai pas honte. »

Quelle motivation est la vôtre pour avoir posé votre candidature au Concours Eurovision de la chanson 2015 ? A quel moment la nomination interviendra-t-elle ?

« C’est le challenge qui me pousse. Je suis vraiment une personne qui aime ça se dépasser, relever les défis. Lorsque je vois les Twin Twin ou d’autres, j’estime que je pourrais relever le niveau. J’avais déjà postulé pour 2013 et 2014. C’est souvent en fin d’année que ça se décide. »

Vous êtes la marraine de l’association « Les Gamelles du Cœur » (Confédération nationale des SPA de France), faites partie de l’association PETA (rejet de la fourrure animale), seriez-vous une Brigitte Bardot bis ?

« J’aimerais bien, c’est un modèle à tous les niveaux. C’est une icône féline humaine par rapport à son amour des animaux. Après la Ferme Célébrités de 2004, elle m’avait laissé un message en 2005 je crois, dans lequel elle me disait : »Tu es comme ma dauphine.»

Appréciez-vous le style de rendez-vous comme celui du concours de chant du samedi 8 novembre à Saint-Maurice-en-Rivière, où vous serez la présidente du jury ?

« Oui, car moi j’ai démarré dans les concours de chant à l’âge de 16 ans. Mon père m’emmenait participer à tous les concours de France. Maintenant, c’est une passion. Je suis de l’autre côté. Si on donne son avis en son âme et conscience, on assume son verdict. J’ai un esprit de justice, je ne me laisse pas corrompre par l’avis des autres. »

Que chanterez-vous là-bas ?

« C’est très populaire. Le spectacle que je fais depuis trois ans reprend des tubes des années 80, donc en en trouvera, ainsi qu’à la fin, de l’Edith Piaf. C’est ce que je préfère dans ce métier, où il y a du stress, la médisance des animateurs à Paris…la proximité avec des gens comme moi, authentiques. Ce sont des réponses immédiates, c’est la vérité, ce n’est pas truqué.»

J-4 pour le show des cigales

Pour assister au 21^ème concours de la chanson amateur (4 catégories), dont le tarif a été fixé à 12 euros, pas de panique : allez sur www.lagaudriole.fr, appelez le 03.85.47.58.25, ou le 03.85.47.57.71

                                                                                              Michel Poiriault