Marie Antoinette dernière Reine de France

François Maillot a su expliquer largement la vie surprenante de Marie Antoinette, femme de Louis XVI mais aussi reine et mère

Juger aujourd’hui des qualités ou des défauts de cette femme native de l’Empire d’Autriche peut paraître une histoire qu’il faut laisser au passé, sauf que cette Reine fut la dernière d’une Monarchie qui s’est éteinte au pied de l’échafaud le 21 janvier 1793, lorsque son mari Louis XVI fut livré à la guillotine, triste appareil réducteur et qui officiera de la même façon neuf mois plus tard pour Marie Antoinette, le 16 octobre 1793

Un parcours de vie terrestre qui a commencé à la Cour de l’Empereur d’Autriche ,pour ensuite se continuer dès l’âge de 15 ans et pour raison politique, à la Cour de France afin d’être mariée au Dauphin en juin 1770, lequel deviendra Louis XVI à la mort de son grand-père Louis XV.

Femme et Reine avant d’être mère

Un mariage qui mit beaucoup de temps avant d’être consommer, certes de par la jeunesse des deux époux, mais aussi du fait de ce mariage de raison. Devenue Reine elle continue sa route de femme, sans se préoccuper des problèmes politiques « tout en restant très populaire dans un esprit de piété et de charité » soulignera le conférencier. Mais hélas toujours pas d’héritier pour le Trône de France !

Son frère Joseph II s’en vint discrètement d’Autriche pour lui expliquer la façon de se comporter, en tant que Reine pour l’avenir du Pays et ne pas créer une révolution monarchique mais aussi en tant qu’épouse. De son coté Louis XVI est heureux de voir vivre ainsi sa femme, sans pour cela être plus convaincant, jusqu’au soir d’une journée de 1777 le mariage est enfin consommé.  De là naît une fille Marie Thérèse (1778-1851), puis un garçon Louis Joseph (1781-1789); Louis Charles ou Louis XVII (1785-1795) et Marie Sophie Béatrice (1786-1787). Etrange destinée pour ces trois derniers enfants que la mort emportera dans leur prime jeunesse.

Une tragédie pour la fin de la Monarchie

Cette situation de mère a sans aucun doute transformé la vie de femme de Marie Antoinette en celle de reine, appréciée du peuple de France mais dont le destin se transformera le 4 juin 1789, avec celle de Louis XVI, lors de la Constitution des Etats Généraux et le fameux serment du jeu de Paumes, le Tiers Etat s’affranchissant du Roi.

La suite est connue. C’est l’épisode de la prise de la Bastille. Le Roi est obligé de quitter Versailles pour s’installer aux Tuileries. La famille s’enfuit et est rattrapée à Varennes. La Monarchie est abolie le 21 septembre 1792. Le Roi et la Reine sont guillotinés en 1793. 

François Maillot concluera sa conférence avec la lecture de la dernière lettre écrite par Marie Antoinette dans laquelle jaillit beaucoup d’amour et de respect pour tous ceux qui l’ont accompagné dans sa vie de femme, de mère et de Reine. Désormais le pouvoir appartient au peuple, au travers de représentants qui ne se sont pas privés d’abolir des privilèges, pour finalement s’en constituer pour eux-mêmes. On ne peut que rapprocher cela à notre époque, comme quoi l’histoire est vraiment un perpétuel recommencement, deux cents ans plus tard.

Les Amis de la Chapelle de Cruzille et sa présidente Paulette Schmuck ont su apporter un éclairage à notre Histoire grâce à cette conférence de François Maillot, ce jeune érudit chalonnais féru d’Histoire lequel a su tenir longuement l’attention de l’assistance.

JC Reynaud